L’interprète de la chanson kabyle Farid Ferragui a été honoré lundi dernier par le Musée régional du moudjahid de Tizi Ouzou (cité M’douha) pour l’ensemble de son œuvre et de sa carrière, longue de plus de quarante ans. À l’issue de cet événement hors du commun, quand on sait que cette institution ne rendait hommage jusque-là qu’aux moudjahidine qui se sont distingués lors de la guerre de Libération nationale, une médaille de mérite et un tableau d’honneur ont été décernés à l’artiste, en plus d’une surprise consistant en une photo souvenir aux côtés de la veuve du chahid colonel Ali Mellah du fait qu’ils sont tous deux originaires de la même région de Taka (un village révolutionnaire relevant de la commune de M’kira, daïra de Tizi Ghennif).
Outre une riche carrière dans la musique, cette distinction lui a été décernée, entre autres pour des titres comme A yizmawen yetsu tarikh (Ô les héros que l’histoire a oubliés). Une chanson que Ferragui a composée pour louer les mérites des héros de la révolution, et dans laquelle il est revenu sur le regrettable oubli commis par le pouvoir postindépendance à l’encontre des grands révolutionnaires comme Abane Ramdane, Krim Belkacem, Mohammed Zamoum dit Si Salah et autres Ali Melah.