Faouzi Ghoulam, la belle promesse algérienne «Ma famille en Algérie m’a encouragé»

Faouzi Ghoulam, la belle promesse algérienne «Ma famille en Algérie m’a encouragé»

Présent défensivement, bon dans la relance et tranchant dans ses montées offensives, Faouzi Ghoulam a marqué des points pour sa première titularisation dans le Chaudron.

Confidences rafraîchissantes et instructives. Faouzi Ghoulam n’a que 20 ans, mais il a montré une belle assurance pour sa première titularisation dans le Chaudron. Formé au club (il effectue sa treizième saison au club), ce latéral gauche se confie sans détour.

– Faouzi, quels sentiments t’a procuré cette première titularisation au stade Geoffroy-Guichard ?

– Jouer devant son public et ses

25 000 supporters, c’est forcément impressionnant. Même si je m’y étais préparé mentalement. Les premières minutes ont été un peu stressantes. Puis, au fil des minutes, à l’image de l’équipe, je me suis senti de mieux en mieux. Je me suis lâché un peu plus. J’ai appliqué les consignes du coach en essayant d’apporter un plus offensivement. Pendant la semaine d’entraînement, on avait insisté sur le jeu sur les côtés.

– Tu n’as jamais semblé écrasé par la pression ?

– En fait, la plus grosse pression, je l’ai ressentie avant le coup envoi. Ensuite, quand le match est lancé, je ne me suis pas posé de questions. J’ai essayé de faire abstraction de l’environnement. J’étais sur un terrain de football face à des adversaires : ce qui m’importait, c’était d’être concentré sur le jeu, le placement et les consignes du coach. Mes coéquipiers m’ont beaucoup aidé pour cette première. J’ai reçu les conseils avisés de Carlos Bocanegra, Sylvain Monsoreau, Blaise Matuidi et Loris Nery qui m’a également beaucoup parlé et rassuré avant le coup d’envoi.

– Pendant soixante-dix minutes, tu as tout donné au point de ressentir des crampes ?

– C’est vrai. Pour cette première, j’ai donné tout ce que je pouvais, sans retenue. En plus, j’ai pris un coup sur le mollet. Avec la répétition des efforts, cela m’a donné des crampes. J’ai essayé de tenir le plus longtemps possible jusqu’à mon remplacement.

– En conférence de presse, Christophe Galtier a parlé d’une cinquantaine de places que tu avais réservées pour tes proches, c’est vrai ?

– (il sourit). J’ai une grande famille à Saint-Etienne. Je suis né ici. L’autre partie de ma famille en Algérie m’a également encouragé.

– Quel regard portes-tu sur cette première titularisation dans le Chaudron et sur le chemin parcouru ?

– En fait, j’ai seulement réalisé quand je suis rentré chez moi après le match. Car avant et pendant le match, on est pris par les évènements. C’est vrai que j’ai parcouru du chemin depuis que j’ai rejoint l’ASSE à l’âge de 8 ans. C’est Monsieur Georges Bereta qui m’avait fait visiter les installations du centre. Ensuite, plus on avance, plus on commence à y croire. Dimanche, j’ai réalisé un de mes rêves en jouant au stade Geoffroy-Guichard. C’est le fruit de mon travail et de celui de mes éducateurs qui m’ont aidé à progresser. J’ai eu la chance d’être bien entouré pendant toutes mes années de formation. L’ASSE est un vrai bon club formateur. Il donne la chance à ses jeunes.

– Est-ce difficile de garder la tête sur les épaules ?

– Non. Je reste moi-même. Je m’applique dans ce que je fais. Ce n’est qu’une étape. Je dois encore beaucoup travailler, toujours écouter les conseils du staff et du coach. Mon objectif, c’est de progresser pour atteindre mon niveau maximum.