145 est le nombre de jours que dix-sept familles algériennes ont passés dans l’inquiétude et la confusion sur le sort de leurs fils, père et époux marins pris en otage par les pirates somaliens.
Pour attirer l’attention des autorités concernées, qui gardent le silence depuis des mois, les familles, accompagnées de nombreux citoyens sympathisants issus des régions des otages, ont été, comme prévu, présentes au sit-in organisé hier devant le siège de la société IBC (International Builk Carriers) sis à Hydra. «Nous sommes là pour sensibiliser davantage les pouvoirs publics au sujet de cette maudite mésaventure», nous ont indiqué les membres des dix-sept familles. «Nous sommes sur le point de boucler un semestre sans nos parents», nous dira M. Ait Ramdane, le fils d’un des otages. Le sit-in d’aujourd’hui se veut aussi une action de protestation et de révolte contre ce «silence des pouvoirs publics qui n’ont, malgré les centaines d’appels, jusqu’à aujourd’hui, jamais intervenu, ne serait-ce que pour atténuer l’angoisse de ces familles. Il faut noter que le seul réconfort en direction de ces familles émane de M. Nasserdine Mansouri, le directeur général de l’IBC qui a, à maintes reprises, salué le courage des familles des otages. «Les familles des otages ont pu surmonter leur appréhension en faisant preuve d’un courage incommensurable», nous a dit ce premier responsable de la société propriétaire du navire. Ce dernier, notons-le, organise régulièrement des rencontres avec les familles des otages à même de les tenir informées de l’évolution de la situation mais aussi pour les écouter et les assister au moins sur le plan social. En attendant une intervention énergique des pouvoirs publics, les familles et leurs proches prient Dieu d’alléger les souffrances de leurs enfants espérant un jour les revoir sains er saufs.
Par : C. K.