Mouammar Kadhafi n’est pas en Algérie et l’Algérie n’ira pas à l’encontre de la volonté de la communauté internationale, a affirmé jeudi 1er septembre le ministre algérien des Affaires étrangères sur Europe 1. Le ministre qui a confirmé la présence de la famille de l’ancien guide libyen a indiqué également que l’Algérie est prête à reconnaitre le Conseil national de transition ( CNT) quand celui-ci aura formé un gouvernement d’union nationale.
Dans un entretien accordé ce matin à Europe, Mourad Medelci, ministre algérien des Affaires étrangères, a réfuté les informations faisant croire que le colonel Kadhafi se trouve actuellement en Algérie.
« Il n’y est pas et l’Algérie n’ira pas contre la volonté de la communauté internationale », a dit le ministre algérien. Celui-ci a confirmé la présence d’une partie de la famille de l’ex-guide, accueillie pour des « raisons humanitaires ».
Mourad Medelci a précisé que l’ONU ainsi que le CNT ont été informés à temps de l’entrée sur le territoire algérien de l’épouse et des trois enfants du colonel.
Kadhafi n’est pas en Algérie
« Jamais l’hypothèse n’a été examinée chez nous que Kadhafi pourrait venir frapper à notre porte », a-t-il ajouté.
Alors que Mouammar Kadhafi aurait tenté de négocier avec les autorités algériennes d’entrer en Algérie, Mourad Medelci a tenu à clarifier la position d’Alger vis-à-vis du chef libyen déchu. « L’Algérie n’ira pas à l’encontre de la volonté internationale de régler le problème libyen. L’Algérie ne prendra jamais partie pour Kadhafi », a-t-il par ailleurs assuré.
Le quotidien El Watan affirmait que Kadhafi a tenté de gagner l’Algérie en entrant en contact avec la présidence de la République.
« Kadhafi a tenté de joindre par téléphone le président Bouteflika qui a refusé de prendre la communication. Ainsi, un conseiller du Président s’est excusé auprès du leader libyen, prétextant que le président était absent et occupé par les derniers événements survenus sur le territoire national », expliquait une source au journal.
Attitude ambiguë
Interrogé sur l’attitude à l’égard du CNT, l’organe politique des rebelles libyens, le ministre algérien a affirmé que la position de l’Algérie n’est pas ambigüe et que les autorités algériennes reconnaitront le gouvernement d’union nationale qui sera formé les rebelles.
Alger sera prête à reconnaitre le CNT lorsque celui-ci aura annoncé « un nouveau gouvernement représentatif de toutes les régions du pays », a noté le ministre. « Lorsqu’il l’aura fait, nous le reconnaîtrons », a-t-il déclaré.
Presque à la même heure, sur une radio concurrente, RTL, le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a estimé qu’Alger avait eu « une attitude ambiguë » pendant le conflit libyen et a « regretté » que les autorités algériennes ne reconnaissent pas le CNT.
« L’Algerie a eu dans toute cette affaire une attitude ambiguë, c’est le moins que l’on puisse dire », a-t-il déclaré quelques heures avant la tenue à Paris d’une conférence internationale sur l’avenir de la Libye à laquelle participe l’Algérie.
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