Le tribunal d’Alger va juger, mardi 26 août, 20 personnes impliquées dans une affaire de falsification de passeports et de cartes d’identité biométriques. Ces faux documents étaient destinés à des ressortissants syriens résidant en Algérie.
Sur les 20 personnes poursuivies, 12 sont actuellement en détention. La majorité des accusés sont des employés de la commune de Djelfa. Ils font face à de graves accusations pour des délits prévus par le Code pénal et la loi sur la lutte contre la corruption.
Le procès se déroulera devant la dixième chambre pénale, où les 20 accusés comparaîtront pour les chefs d’accusation suivants : introduction frauduleuse de données dans un système de traitement automatisé au détriment d’une entité publique, délit de constitution d’une association de malfaiteurs en vue de préparation de délit, abus de fonction.
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Une affaire de falsification de passeports éclate à Djelfa
Les faits de l’affaire remontent au 28 février 2024, date à laquelle le chef de service des documents biométriques à la commune de Djelfa a déposé une plainte auprès de la police de cette wilaya.
Cette plainte a été déposée après la découverte de l’octroi frauduleux de passeports et de cartes d’identité biométriques à des étrangers qui ne sont pas de nationalité algérienne. Un employé de la commune de Djelfa et d’autres complices ont été directement visés par cette plainte.
L’enquête a révélé que des cartes d’identité ainsi que des passeports ont été délivrés à treize ressortissants syriens, dont douze enfants nés entre 2010 et 2018, sans qu’ils ne possèdent de certificats de nationalité algérienne.
Les vingt accusés devant la justice ce mardi 26 août 2025
Par ailleurs, les investigations ont révélé des faits graves. En analysant les formulaires de demande de documents et les empreintes digitales, les enquêteurs ont découvert que l’empreinte digitale sur le dossier d’un jeune Syrien, Ahmed A., appartenait en réalité à Souleymane B.Q., un employé du service biométrique. Cela a confirmé que c’est ce dernier qui avait traité le dossier et apposé son empreinte au lieu de celle du père de l’enfant.
De plus, sur le formulaire du jeune Syrien Youssef M., une note manuscrite en rouge mentionnait : « A. Kounissa – nationalité« . Cette inscription laisse penser que le même employé, qui avait des contacts avec d’autres fonctionnaires, avait déposé le dossier.
Les révélations de ce procès pourraient dévoiler des faits encore plus graves, notamment des atteintes au système de traitement automatisé et à la base de données du ministère de l’Intérieur. Les vingt accusés comparaîtront devant la dixième chambre pénale du tribunal d’Alger ce mardi 26 août 2025.
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