Le processus d’exportation dans notre pays est parsemé d’obstacles et de contraintes, malgré, les avantages et les facilitations accordées par les pouvoirs publics. C’est du moins ce qui ressort d’un atelier de réflexion sur le thème « les procédures à l’exportation », organisé aujourd’hui par le Forum des chefs d’entreprises (FCE).
Une rencontre qui constitue une occasion pour les professionnels de faire le point et de débattre de la problématique, des procédures et des difficultés de l’exportation dans notre pays, animé principalement par Ali Bey Nasri, consultant dans le domaine de l’export.
Ali Bey Nasri a largement critiqué les règles « hyper-prudentielles » de la banque d’Algérie, qu’il considère comme étant la première source des contraintes. « La Banque d’Algérie maitrise très mal le processus de l’exportation », en ajoutant qu’il est admissible de donner toutes les facilitations aux importateurs alors que l’exportateur n’a même pas le droit « d’ouvrir des comptoirs et des bureaux de liaison à l’étranger ». Pour lui, il est temps pour la banque centrale de s’inspirer de l’expérience européenne dans le domaine de l’exportation qui est « bien encadré ».
Dans son intervention, le même interlocuteur, a rappelé que les importations algériennes ont atteint les 55 milliards de dollars, soit une augmentation de 10% par apport à 2012. Quant aux exportations, elles ont atteint 65 milliards de dollars, dont 98 % sont des produits d’hydrocarbures. Une tendance qui s’explique, selon lui, par l’absence d’une stratégie globale adéquate.
Un avis partagé par le patron du FCE. Réda Hamiani qui a souligné que la difficulté et la complexité du développement économique dans notre pays, a indiqué que le niveau de la compétitivité externe de notre économie demeure très faible, et la rigidité structurelle de l’offre exportable « ne nous ont toujours pas permis d’atteindre des performances acceptables à l’exportation ».
« La mise à niveau de l’économie nationale, de nos entreprises, est de tout premier ordre. Elle doit avoir comme objectif principal l’édification d’un tissu productif performant, diversifié, compétitif et susceptible d’assurer, à terme, la relève des hydrocarbures pour générer les ressources dont nous aurons besoin pour la poursuite de notre développement économique et social », a encore ajouté Hamiani. Il a par ailleurs, affirmé que l’adhésion de l’Algérie à l’OMC sans défendre et protéger la production nationale au préalable « est un arrêt de mort pour nos entreprises ».
Nassima Benarab