Faible suivi de la grève convoquée par le CLA à Alger

Faible suivi de la grève convoquée par le CLA à Alger

La grève initiée par le Conseil des lycées d’Alger (CLA) a été faiblement suivie par les enseignants, a constaté l’APS dans certains établissements.

Aux lycées Ibn Nass, place du 1er mai, Fodil Ouartilani et Ibn Haithem de Ruisseau, la grève a enregistré un faible taux de suivi, tandis que les cours se sont déroulés normalement dans la plupart des établissement secondaires d’Alger. Au lycée technique Ibn Haithem de ruisseau, seuls les anciens enseignants ont répondu à l’appel de grève lancé par le CLA.

Le secrétaire général du CLA, Idir Achour a affirmé que l’appel à la grève a été suivi, rappelant que le débrayage de mercredi n’est qu’un avertissement.

Il a rappelé que les revendications du CLA se résumaient en deux axes, le premier s’adressant au gouvernement et concerne la sauvegarde du pouvoir d’achat et la reconsidération du dossier de la retraite. Le second, a-t-il expliqué, concerne le ministère de l’éducation nationale et se rapporte à la concrétisation du procès verbal du 7 mars 2015 et la réintégration des enseignants licenciés depuis 2013 dans certaines wilaya.

Le syndicat a appelé à « accélérer les procédures de paiement des salaires des enseignants contractuels et la révision des statuts et à réintégrer le secrétaire de la wilaya de Saida dans son poste ».

Pour sa part, la ministre de l’éducation nationale a qualifié « d’illégale » cette grève, menaçant de procéder à des retenues sur les salaires des enseignants grévistes, selon le chargé de la communication du ministère, soulignant que le ministère « avait engagé ces derniers jours un dialogue avec le syndicat, mais celui-ci ne voulait pas changer de position, en dépit que certaines revendications ne relèvent pas du ministère ».

La ministre de l’éducation nationale, Nouria Benghebrit avait regretté au début de la semaine en cours, la menace de grève brandie par le CLA, qui coïncide avec la réalisation des acquis du secteur de l’éducation.

Mme Benghebrit avait souligné qu’il s’agissait d’un « droit constitutionnel ». « Toutefois, nous le regrettons, car il intervient au moment ou nous mettons en oeuvre -entre octobre et décembre- les acquis du secteur de l’Education », avait-elle ajouté.

Selon Mme Benghebrit, le ministère dispose d’un « protocole » qui existe dans le code du travail qui lui permet de prendre des dispositions lorsqu’il reçoit un préavis de grève, pour arriver à des négociations, « si celles-ci ne donnent rien nous avons d’autres techniques », avait-elle dit sans plus d’explication.

Par la même occasion, elle avait rappelé que toutes les décisions prises en faveur des travailleurs de l’éducation seraient appliquées d’ici à décembre.