La production du miel dans les pays d’Afrique du nord reste faible en dépit des potentialités importantes dont recèle cette région, a indiqué lundi à Alger une responsable auprès du ministère de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche.
« Les pays d’Afrique du Nord disposent d’importantes potentialités mellifères, mais la production du miel reste faible », a indiqué la chargée du dossier apiculture au ministère, Karima Izeboudjen, lors d’une formation régionale sur les techniques modernes d’apiculture.
Cette faiblesse du niveau de production est dûe, a-t-elle expliqué, au manque de maîtrise des techniques de production intensive de la part des apiculteurs, aux changements climatiques ainsi qu’à la faiblesse de la transhumance, c’est-à-dire le déplacement des ruches en fonction de la production du nectar par fleur ou « miellé ».
Concernant l’Algérie, la production apicole annuelle est de l’ordre de 6.000 tonnes actuellement et devra atteindre 10.000 tonnes/an à l’horizon 2019.
« L’Algérie s’est engagée depuis 2000 dans le développement de l’apiculture en l’érigeant en filière vu son impact sur le développement durable et la sécurité alimentaire, et ce, à travers des programmes visant sa modernisation et son intensification », selon Mme Izeboudjen.
La mise en oeuvre de ces programmes a permis l’accroissement du cheptel apicole qui est passé de 360.000 colonies d’abeilles en 2000 à 1,3 million de de colonies en 2015, a-t-elle expliqué.
S’exprimant, par ailleurs, sur les objectifs de cet atelier de formation, Mme Izeboudjen a affirmé qu’il s’agissait de renforcer la production du miel à travers des techniques de production modernes notamment l’intensification de l’essaimage artificiel et l’élevage des abeilles-reines, la valorisation des produits de la ruche (miel, pollen, cire, propolis et gelée royale) et la fabrication des ruches modernes.
Cette rencontre technique de trois jours fait suite à d’autres qui s’étaient tenues dans d’autres sous-régions africaines, dans l’objectif d’assurer la protection de l’abeille et de contribuer à la sécurité alimentaire en Afrique, a-t-elle encore souligné.
Les participants viennent de Tunisie, de Libye, de Mauritanie, d’Egypte, du Soudan et du Kenya.
L’atelier est organisé par le Bureau interafricain des ressources animales de l’Union Africaine (UA-BIRA, siège à Nairobi), la Fédération algérienne des associations d’apiculteurs (FAAA) et l’Institut national de la recherche agronomique d’Algérie (INRAA).