FAF / Renouvellement des instances dirigeantes : Pressing psychologique et imbroglio statutaire

FAF / Renouvellement des instances dirigeantes : Pressing psychologique et imbroglio statutaire

Une nouvelle bataille se profile entre le ministère de la Jeunesse et des Sports et la Fédération algérienne de football dans les prochains jours. En effet, après les déclarations du MJS, Hadi Ould Ali, sur l’obligation faite au président de l’instance fédérale de présenter des excuses au peuple algérien suite à la déroute des Verts à la CAN 2017 et également de présenter son bilan, voilà que Mohamed Raouraoua réplique en convoquant son assemblée générale ordinaire pour le 27 février, une manière de signifier qu’il ne cèdera pas à la pression et que seule l’assemblée de la FAF décidera de son maintien ou son éviction.

La FAF par le biais d’un communiqué a annoncé vouloir organiser l’assemblée générale ordinaire le 27 février prochain avec comme point essentiel à l’ordre du jour, l’élection de la commission électorale. Jusque-là tout est normal, sauf que les observateurs annoncent que la procédure d’élection du nouveau président de la FAF pourrait durer. Et pour cause, les statuts de la Fédération algérienne de football, amendés le 25 novembre 2015, prévoient l’organisation de l’assemblée générale élective de la FAF, « soixante (60) jours après la date de la tenue de l’assemblée générale ordinaire de fin de mandat » comme le stipule l’article 26.1.2 alors que l’article suivant indique que « les dossiers des candidatures doivent être envoyés par email ou déposés au secrétariat général de la FAF contre accusé de réception au minimum trente (30) jours avant la date prévue pour la tenue des élections de la FAF » et « la liste définitive des candidats retenus doit être rendue publique sur le site de la FAF et par voie de presse au minimum quinze (15) jours avant la date prévue pour la tenue des élections de la FAF ». Des statuts certes conformes avec ceux de la CAF et de la FIFA, mais en conflit avec la missive du ministère de la Jeunesse et des Sports, envoyée dernièrement à toutes les fédérations sportives, leur indiquant que les élections des instances sportives devront se dérouler, au plus tard le 15 mars. Il faut dire également que la faute n’incombera pas pour autant aux différentes fédérations, mais aux services concernés du ministère de la Jeunesse et des Sports qui ont envoyé la « fameuse » lettre tardivement aux différentes associations, ce qui pouvait les handicaper pour l’organisation de leurs assemblées dans les temps, sauf que les différentes fédérations ne peuvent pas se cacher derrière cet argument puisqu’elles sont au courant de leur date de fin de mandat depuis leur élection en 2013 comme ce fut le cas pour la FAF où Mohamed Raouraoua a été élu le 8 mars 2013.

Que fera la FAF ?

Se retrouvant entre le marteau du MJS et l’enclume de ses statuts, la Fédération algérienne de football devra trouver une solution à ce problème juridique et ainsi une sortie de crise surtout que la pression monte de plus en plus autour de la bâtisse de Dély Ibrahim. La FAF recevra-t-elle une dérogation de la part des pouvoirs publics pour l’organisation des élections le 27 avril prochain ? Une question qui attend réponse dans les prochaines heures, surtout que le bureau fédéral de la FAF tient sa dernière réunion statutaire ce samedi au CTN de Sidi Moussa. Une rencontre pour faire le bilan du dernier mandat 2013/2017 mais qui marquera également la fin du mandat des treize membres qui compose le BF.

Qui présidera la FAF entre le 27 février et le 27 avril ?

Au jour de la prochaine AGO de la FAF, le président Raouraoua et les onze membres du bureau fédéral (NDLR : 2 membres ont démissionné à savoir Ali Fergani et Belaid Lacarne) seront en fin de mandat. Qui gérera les affaires courantes de l’instance fédérale en attendant l’organisation de nouvelles élections ?

Aucun article dans les statuts de la FAF ne se consacre à cette question alors que des juristes que nous avons contactés nous ont affirmé que la commission électorale, assistée du secrétaire général de la FAF pourrait gérer la FAF durant cette période.

Une période qui coïncide avec la nomination entre autres du sélectionneur de l’équipe A’ mais également celle du staff de l’équipe première qui aura à charge de conduire les Verts lors des matches amicaux (s’il y en a) des dates FIFA du mois de mars prochain. Un casse-tête que nul ne souhaite vivre. Wait and see.