FAF – Clubs : La fin de la trêve

FAF – Clubs : La fin de la trêve
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A la veille du lancement du premier championnat professionnel, la scène footballistique se trouve en pleine effervescence. L’affaire de la facture du vol spécial qui a irrité Moh-Chérif Hannachi du fait qu’il a été sommé par la FAF de payer l’ardoise,…

…donne l’impression d’être la goutte qui a fait déborder le vase des présidents «las de subir le diktat» de leur tutelle directe, pour paraphraser le boss kabyle.



Dans la foulée de la guerre qu’il mène ouvertement à Raouraoua et à la FAF, Hannachi a profité de la présence de cinq autres clubs sponsorisés par Nedjma, pour apporter leur soutien aux «amateurs» qui ont appelé au boycott du championnat. Parlant au nom des « 6 », le président de la JSK dira que «leur devoir est d’assister ces clubs dans leur démarche car on est des présidents et on connaît exactement la nature des problèmes qu’ils rencontrent au quotidien», clame-t-il. Les « 6 » de Nedjma ne vont toutefois pas au-delà du soutien moral dans la mesure où aucune autre action n’est prévue.

«Pour l’heure, dira le président de la JSK, nous allons élargir notre action aux 16 formations de la L1 et si leurs présidents se montrent solidaires, on peut aller jusqu’à boycotter le championnat et par-là même demander à ce qu’une mutation intervienne à la tête de la fédération.» On n’avait pas besoin de décrypter les propos de Moh-Chérif Hannachi. Il le dira crûment au parterre de journalistes présents : «Raouraoua doit partir !» Pour le chairman kabyle, la relance du football comme le souhaitent les plus hautes autorités du pays passe par le départ du président de la FAF.

Quelle que soit l’issue que prendra le bras de fer engagé par Hannachi avec l’instance fédérale, il a néanmoins le mérite de mettre à jour le débat sur la situation moribonde du football algérien pratiqué dans des conditions souvent exécrables. Il est vrai que l’équipe nationale passait avant tout dans l’objectif qu’elle «se qualifie pour le Mondial sud-africain», la Fédération algérienne a axé tous ses efforts sur ce «projet». Projet auquel tous les clubs ont adhéré. A présent, il n’est plus permis à la fédération de «fuir ses responsabilités». Bien au contraire. Le «chantier football» est tellement immense que pour l’entamer, une synergie doit s’opérer entre toutes les forces en présence.

Ce qui n’est pas le cas instamment. La menace du boycott du championnat par les amateurs qui sera probablement relayée par les «pros» n’est pas faite pour arranger les affaires de la fédération qui a multiplié les appels de «paix», en vain. Aux «tracas» de la base, il faudra peut être ajouter le froid, qui commence à s’installer, dans les relations MJS- FAF pour accentuer davantage les soucis de cette dernière. La tutelle qui laisse entendre qu’elle a mis à la disposition de la FAF des moyens colossaux pour doter la sélection d’un staff technique étranger, bute sur «l’entêtement» des «fédéraux» qui ont favorisé l’option d’un coach local, avec la désignation de Abdelhak Benchikha à la tête des Verts.

C’est dire que c’est une rentrée des plus houleuses que s’apprête à vivre la FAF. Peut-être la plus difficile que vit le président de la FAF, Raouraoua Mohamed. Devant un ensemble de paramètres qui secouent la maison football, la réaction du président semble pour l’instant bien en deçà des attentes des férus du football. Sans jouer aux pyromanes, nous pouvons annoncer que la maison FAF commence à brûler, et ce ne sont pas les petits communiqués diffusés sur le pôvre site de la Fédération de football qui permettront de faire face à la situation.