Sofiane M.

Les professeurs estiment que l’intégrité du concours ne peut ainsi être assurée, dans de pareilles circonstances. « L’article 21 de l’arrêté n° 547 du 2 juin 2016 précise que le CFD est chargé de superviser la confection des sujets et la correction des épreuves, mais dans notre faculté c’est toujours le vice-doyen de la post-graduation, avec son équipe qui s’occupe de tout. Il s’agit d’une violation grave de la réglementation qui est devenue possible, grâce à la complicité des hauts cadres de cette faculté. Il faut que le ministère diligente une enquête sur les conditions d’organisation des derniers concours de doctorat, dans cette faculté », affirme cet enseignant. Et un autre d’enchaîner : « notre faculté est devenue une chasse gardée des proches de certains hauts cadres qui font la pluie et le beau temps.
Alors que le sérail de ces cadres profite de toutes les largesses : stages à l’étranger, congés scientifiques, rémunérations sur des heures supplémentaires non assurées les vraies compétences de cette faculté sont placardisées, ce qui influe sur le niveau de formation dans cette institution ». Contacté à ce propos, le doyen de la faculté des Sciences économiques, commerciales et des Sciences de gestion précise : « ces accusations faites par certains enseignants ne sont pas nouvelles.
Plusieurs commissions ministérielles d’enquête se sont déplacées, ces dernières années, dans notre faculté, pour vérifier ces fausses accusations, mais à chaque fois, les enquêtes avaient révélé que ces allégations sont non fondées. Certes j’ai refusé dix dossiers de séjour scientifique, de haut niveau, à certains enseignants, mais il ne s’agit, nullement, d’une procédure abusive. Je n’ai fait que respecter la nouvelle réglementation, en vigueur depuis trois ans, qui stipule que le bénéficiaire du séjour scientifique doit présenter, au préalable l’attestation de participation du dernier stage à l’étranger. Concernant le congé scientifique, la nouvelle réglementation est stricte : la demande doit, impérativement, être déposée 6 mois à l’avance. Je dois préciser que les demandes d’autorisation introduites par certains enseignants qui voulaient enseigner en dehors de la faculté ont été, également, rejetées car ils n’avaient pas assuré le seuil minimal des cours, par semaine ». Et d’enchaîner : « les comités scientifiques des quatre départements de notre faculté et le Conseil scientifique siègent régulièrement et ils jouissent de toutes leurs prérogatives. Concernant les conditions d’organisation des concours de doctorat, je peux vous assurer que ces examens se déroulent dans la transparence et l’équité totale ». Le recteur de l’Université d’Oran 2 Mohamed Ben Ahmed a assuré, de son côté, que les structures de la faculté des Sciences économiques, commerciales et des Sciences de gestion fonctionnent normalement. Il convient de noter que la faculté des Sciences économiques, commerciales et des Sciences de gestion avec ses 8.000 étudiants est la plus grande de cette Université.