Tous les moyens sont bons pour faire aboutir leurs revendications. Hier, les étudiants de la faculté des hydrocarbures de l’Université M’hamed Bouguerra de Boumerdès (UMBB) ont poursuivi leur mouvement de protestation, enclenché depuis près d’un mois, pour réclamer le recrutement après la fin de leur cursus.
Ils étaient des dizaines à passer la nuit à l’intérieur de la bâtisse abritant le rectorat de l’université pour attirer l’attention des responsables et du ministère de tutelle quant à la prise en charge de leurs doléances. D’autres étudiants ont passé la nuit à la belle étoile à l’intérieur de la faculté. Ceux qui se trouvaient à l’intérieur étaient entassés en raison de l’exiguïté des lieux, mais cela n’a pas constitué pour autant un obstacle.«Tous les moyens pacifiques sont bons pour se faire entendre et nous ne comptons pas baisser les bras jusqu’à satisfaction de nos revendications légitimes», nous dit Ahmed, un étudiant de fin de cycle en hydrocarbure. Certains, pour casser un tant soit peu la routine, s’adonnent à la lecture ou surfent sur le web via leurs smartphones. D’autres, préfèrent des parties de jeux d’échecs.Tout cela, histoire de se ressourcer tant que les voies vers les responsables sont impénétrables. «Nous avons ramené des couvertures et des lits de la cité pour se prémunir du froid hivernal de ces derniers jours», nous dira encore notre interlocuteur. «Les responsables politiques, qui ont décidé le recrutement des gens du Sud à l’issue des manifestations dans la région en 2012, n’ont pas pensé au long terme.
c’était juste pour éviter la colère et fuir en avant au lieu de régler les problèmes des citoyens par des mesures logiques et durables», nous explique Ahmed qui estime que ces décisions ont privé des centaines de diplômés d’un poste d’emploi dans les entreprises pétrolières qui recrutent via l’agence nationale de l’emploi, laquelle, de son côté, exige un certificat de résidence dans les wilayas du Sud du pays.
Amar Ouali