Factures impayées à l’Algérienne des Eaux, Necib parle d’un manque à gagner de 45 milliards DA

Factures impayées à l’Algérienne des Eaux, Necib parle d’un manque à gagner de 45 milliards DA

Rares sont les années où les réserves hydriques ont connu le niveau exceptionnel atteint actuellement. Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib faisait un point ce mercredi sur les ondes de la chaine 3. Il a affirmé que les réserves phréatiques, sous terraine, et des barrages affichent le volume de 5,463 milliards mètres cubes.

Dans le détail, le ministre fera savoir que 18 barrages débordent. C’est-à-dire, ils sont totalement pleins et que le surplus d’eau a été lâché. D’autres barrages, 30 au total, sont remplis à hauteur de 95%. Mais le niveau national du stock en eau reste élevé avec un taux moyen de 80%, précise le ministre.

Ces chiffres optimistes, selon l’invité de la chaine3, sont dus aux dernières pluies qui ont arrosé le territoire national. Lesquelles ont fait augmenter les réserves en eau de près de 1 milliard M3. « Le volume des dernières pluies capturées est estimé 856 millions M3 », a annoncé le ministre des Ressources en eaux. Toutefois Hocine Necib a dévoilé un montant qui affole et qui représente le montant des créances de l’Algérienne Des Eaux (ADE).

Le montant des créances est évalué à 45 milliards dont 29 milliards de créances des ménages. Si ces derniers sont des mauvais payeurs, les artisans et les entreprises le sont aussi puisque leurs dettes auprès de l’Algérienne des Eaux représentent 16 milliards DA. Ce qui fera dire au ministre que l’Algérienne des Eaux est pénalisée par les factures impayées qui freinent son développement. Mais en dépit du poids des créances non recouvrées, Hocine Necib exclut dans son langage toute éventuelle augmentation du prix de l’eau.

L’hôte de radio est revenu, par ailleurs, sur l’accord signé entre son département et celui de l’Agriculture portant sur la mise à disposition des ressources hydriques pour le développement de l’agriculture à travers l’extension des terres agricoles irriguée. Une décision prise, pour rappel, par le chef de l’Etat lors du dernier conseil des ministres restreint. Ainsi, il est question de la réhabilitation de 1 million d’hectares de terres agricoles irrigables. Il s’agit d’un projet de 500 milliards de DA, soit plus de 5 milliards de dollars, qui sera livré vers la fin de l’année 2019. Dès lors, l’Algérie, qui compte actuellement de 1,136 million de terres agricoles irrigables, devra atteindre plus 2 millions d’hectares destinées exclusivement à l’agriculture.

Le débat sur le sujet d’actualité du gaz du schiste s’est invité également sur la table de l’émission. Interrogé sur ce thème lancinant, le Ministre a expliqué comment peut-on éviter l’impact de l’exploitation du gaz du schiste sur l’environnement et les nappes phréatiques : «Quelque soit l’exploitation et quelque soit le procédé, il y’a une règlementation qui exige des études d’impact et exige que lorsqu’on traverse une nappe d’eau, il faut absolument que le forage (tube) soit doublement cimenté».

Mahmoud Chaal