Facture des importations de matériaux de construction,Tendance à la stabilisation au 1er semestre 2013

Facture des importations de matériaux de construction,Tendance à la stabilisation au 1er semestre 2013

La facture des importations de matériaux de construction, avec un montant de 1,64 milliard de dollars, s’est stabilisée durant les six premiers de l’année 2013. C’est ce que révèle le Centre national de l’informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes algériennes, qui s’appuie sur la comparaison par rapport à la même période en 2012 et qui rappelle que les importations des principaux matériaux de construction (ciments, bois et aciers) avaient atteint 1,63 milliard de dollars, durant le 1er semestre 2002.

Selon le Cnis, les quantités importées se sont néanmoins rallongées, passant de 3,556 millions de tonnes au 1er semestre 2012 à 4,767 millions de tonnes à la même période de 2013, soit une hausse de 34% tirée principalement par les importations de ciment, lesquelles ont accru de près de 93%. Entamée depuis 2012, la hausse, en valeur et en quantité, des importations de ciment durant le 1er semestre 2013, s’expliquerait par le lancement d’importants projets de construction et le poids de la demande interne.

Plus concrètement, les importations de ciments ont presque doublé, puisqu’elles ont atteint 211,59 millions de dollars durant le 1er semestre 2013 contre 113,78 millions de dollars à la même période de 2012, entraînant ainsi une augmentation de près de 85,96% en valeur.

Les quantités importées, quant à elles, ont connu la même courbe ascendante, avec “une forte hausse” de près de 93%, passant de 1,24 million de tonnes à 2,393 millions durant les mêmes périodes de référence. La bonne nouvelle concernant la stabilisation de la facture des importations de matériaux de construction, comme celle relative à la baisse de quelques produits, comme la diminution de 21% de la facture des importations de médicaments (qui ont atteint 923,44 millions de dollars (usd) durant le 1er semestre 2013, contre 1,18 milliard de dollars à la même période en 2012), ou comme celle du café, du lait et des viandes congelées, ne peuvent pas cependant nous détourner de la réalité inquiétante des importations algériennes, dont plus de 51% sont payées “cash”, selon le Cnis.

Le même organisme précise, en outre, que les importations de l’Algérie en produits alimentaires, qui représentent 17,8% du total des importations, ont fortement progressé durant les six premiers mois de l’année 2013, atteignant le montant de 5,05 milliards de dollars, alors qu’elles étaient de l’ordre de 4,4 milliards durant la même période de l’année 2012.

La hausse des importations en produits alimentaires est justifiée par celle notamment des légumes secs et du sucre (843 millions de dollars, dont 242,97 millions pour les légumes secs et 602,62 millions pour le sucre), entraînant un accroissement de 64,4% dont 42% pour le sucre.

L’importation des véhicules a également connu une augmentation durant ce 1er semestre de l’année en cours atteignant 4,3 milliards de dollars, soit une hausse de 17,38% par rapport à 2012. À cela viennent s’ajouter, durant la même période de l’année 2013, la hausse de plus de 14% de la facture des importations algériennes de blé (tendre et dur) et la hausse de plus de 56% de la facture des importations de viandes fraîches, durant la même période de l’année 2013.

Dans une économie reposant essentiellement sur la rente des hydrocarbures, la chute des cours du brut, prévue par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), associée à des importations massives et aux transferts illicites de devises à l’étranger, constituent un risque sérieux pour l’économie. Jeudi, le Premier ministre a de nouveau souligné la nécessité du renforcement de l’économie nationale, en affirmant que “la préoccupation majeure du gouvernement consiste en la construction d’une économie diversifiée hors hydrocarbures”.

H. A