L’impact attendu des mesures prises en 2009 par le gouvernement, afin de réduire les importations dont la facture avait littéralement explosé, semble aujourd’hui insignifiant si l’on se fie aux dernières statistiques officielles sur les échanges commerciaux.
L’impact attendu des mesures prises en 2009 par le gouvernement, afin de réduire les importations dont la facture avait littéralement explosé, semble aujourd’hui insignifiant si l’on se fie aux dernières statistiques officielles sur les échanges commerciaux. Les lois de finances promulguées depuis cette date avaient toutes comme objectif principal de limiter la facture destinée aux importations.
Mais le rythme n’a apparemment pas fléchi malgré cette volonté des autorités, alors que celui des exportations, souhaité à la hausse, n’a pas évolué tel qu’attendu. Ainsi, la facture alimentaire frôle les 5 milliards de dollars pour les dix premiers mois de l’année 2010. Sur un plan global, les importations sont reparties à la hausse en octobre 2010 après un léger recul au cours des 9 premiers mois. La facture alimentaire de l’Algérie a atteint 4,89 milliards de dollars au cours des dix premiers mois de l’année 2010 contre 4,98 milliards durant la même période de l’exercice précédent, selon les chiffres communiqués par les Douanes. Cette baisse négligeable, ou plutôt insignifiante, de 1,9 % concerne essentiellement les céréales dont le blé, la farine et la semoule, qui viennent toujours en tête de liste dans la structure des produits alimentaires importés. Leur facture a été réduite à 1,6 milliard de dollars, contre 2,1 milliards durant les dix premiers mois de l’année précédente.
L’Algérie est l’un des premiers pays importateurs de produits alimentaires en Afrique. Les exportations en produits alimentaires sont pratiquement insignifiantes. Les recettes d’exportations, des dattes et des crustacés surtout, n’ont pas dépassé 251 millions de dollars durant les dix premiers mois.

Cela représente 0,55% des exportations algériennes.
La balance commerciale en biens alimentaires accuse ainsi un déficit de 4,64 milliards de dollars. Sur un plan global, la facture des importations a repris le chemin de la hausse au mois d’octobre alors qu’elle a été en légère baisse durant les 9 premiers mois. La hausse a concerné autant les biens alimentaires que les médicaments et les véhicules de tourisme. Les importations pour octobre 2010 se sont établies à 3,44 milliards de dollars contre 3,14 milliards en octobre 2009. Il faut dire que ce n’est donc pas demain la veille que l’Algérie va pouvoir s’affranchir de la dépendance imposée par les importations.