Facebook sommé de clarifier sa politique sur les données privées

Facebook sommé de clarifier sa politique sur les données privées

Un étudiant autrichien a porté plainte contre le réseau social Facebook pour avoir divulgué ses informations personnelles. Max Schrems s’est trouvé au premier plan avec son groupe de pression «Europe-versus-Facebook» (L’Europe contre Facebook).

Cet étudiant en droit de 24 ans était monté au créneau après avoir obtenu du réseau social une compilation de ses données personnelles de 1 222 pages répertoriant toutes ses activités sur Facebook, même ce qu’il pensait avoir supprimé. Cette plainte a poussé l’Autorité de protection des données (DPC), basée en Irlande, à mener une enquête et à demander à Facebook d’améliorer la protection des données personnelles. En effet, le réseau social, qui compte plus de 800 millions d’utilisateurs dans le monde, doit mieux expliquer ce qu’il advient des données personnelles de ses utilisateurs et mieux les contrôler, a estimé hier la DPC. Facebook doit travailler à «des explications plus simples de sa politique sur la vie privée» et à «un accès simplifié et une mise en valeur de cette politique», a déclaré la DPC à l’issue d’un audit de trois mois. Elle a appelé la société américaine qui gère le réseau social à permettre à ses utilisateurs de «faire leurs propres choix de façon informée à partir de l’information disponible». Le rapport de la DPC préconise également que Facebook fournisse dans les 40 jours toute information qu’il détient sur un utilisateur particulier ou même un non-utilisateur, si la demande lui en est faite. Toute information sur des contenus supprimés ou retirés, comme des demandes d’amis, des «tags» d’identification ou des messages, «devrait être améliorée». Facebook a, pour sa part, estimé que cette autorité «a mis en lumière plusieurs possibilités pour renforcer nos pratiques existantes et à prendre en considération les améliorations de bonnes pratiques recommandées».