Facebook fait peur aux autorités algériennes

Facebook fait peur aux autorités algériennes

Le compte Facebook du ministère algérien des Affaires étrangères n’aura eu que deux mois d’existence. Le ministère a effectivement décidé de se retirer du réseau social le plus influent du moment. Alors que les politiciens du monde entier s’entourent de conseillers en «réseaux sociaux», le ministère algérien opte pour la voie inverse, le retrait.

Moins de deux mois après sa création, le compte du porte‑parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, a discrètement disparu du célèbre réseau social. La page Facebook du ministère a également disparu, rapportele site algérien Tout sur l’Algérie.



Pourtant cette page ne manquait pas de visiteurs et pouvait se vanter d’un certain succès, notamment auprès des journalistes et des internautes algériens.

«Amar Belani y diffusait les prises de position du ministère et fournissait également des informations sur les activités diplomatiques. Ses déclarations publiées sur la page Facebook ont été régulièrement reprises dans les médias nationaux et étrangers», précise le site algérien.

Cette page était une sorte de relais entre les citoyens, les médias et les officiels. C’est pourquoi la fermeture du compte interpelle, d’autant plus que le ministère n’a fourni aucune explication sur la disparition de sa page Facebook. Mais le plus intéressant, c’est la lecture qu’en fait le site algérien.

«Cette décision illustre les limites de l’ouverture chez les responsables algériens et surtout leur méfiance à l’égard de l’Internet en général et des réseaux sociaux en particulier», commente le site algérien.

Le régime algérien aurait-il peur d’être lui aussi renversé par une révolution 2.0? Cette ouverture supposait de la transparence et surtout d’accepter les critiques des citoyens algériens.

«Nos responsables ne semblent pas prêts pour une telle évolution», ajoute le site algérien.

Depuis le début du Printemps arabe, les autorités algériennes ont souvent été critiques à l’égard de Facebook et Twitter, qui ont joué un rôle important dans les révoltes qui ont conduit à la chute de Zine el Abidine Ben Ali et de Hosni Moubarak. Abdelaziz Bouteflika ne voudrait pas être le prochain sur la liste.

Lu sur Tout sur l’Algérie