Qu’ils soient chômeurs, fonctionnaires ou retraités, de nombreux Algériens recourent à la de débrouille pour survivre.
Avec l’évolution de la société et la diversification des besoins et des salaires, développer son esprit de «débrouille» est la seule alternative pour les Algériens qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts.
Certes, les statistiques officielles démontrent que le taux de chômage s’est sensiblement réduit dans notre pays ces dernières années. Actuellement, on parle même d’un taux de 11% !
Par ailleurs, il est vrai que le marché du travail est très diversifié. Cependant, personne ne peut nier, même les officiels, l’amère précarité qui ronge ce marché. Les secteurs public et privé vivent de grands problèmes.
Dans le privé, la situation de nombreux travailleurs, et ce, dans plusieurs domaines, est moins confortable comparée à celle du secteur public. Pensions de retraite réduites, bas salaires, manque de perspectives pour la création de postes de travail durables, déséquilibre entre la demande et l’offre sur le marché du travail… sont autant de paramètres favorisant cette précarité. La situation financière difficile que vivent nombre de citoyens algériens suite à l’érosion de leur pouvoir d’achat, les pousse à exercer plus d’une activité ou métier pour arriver à répondre aux besoins de la vie quotidienne.
De nombreux pères de famille, et même de jeunes célibataires, saisissent toutes les opportunités pour améliorer leurs revenus, à même de leur permettre de faire face à leurs dépenses.
Aujourd’hui, en dépit de sa revalorisation, le salaire national minimum garanti (15 000 DA par mois) ne permet pas à un simple citoyen de mener une vie décente.
Malheureusement, la mal vie, la misère sociale et l’érosion du pouvoir d’achat… ont conduit certains à confondre débrouillardise et vol.
A tel point que des parents ne jugent plus opportun de demander à leurs enfants par quels moyens ils sont arrivés à avoir de l’argent. L’essentiel, pour eux, est qu’ils réussissent à sortir la tête de l’eau.
Si cela paraît normal, c’est en raison du fait que certaines valeurs morales n’ont plus leur place aujourd’hui dans notre société, surtout au sein de la jeune génération.
Mais là n’est pas le sujet de notre dossier. Ce sont plutôt ces milliers d’Algériens, qui, chaque jour qui passe, travaillent d’arrache-pied pour arriver à faire vivre leurs familles dans une réalité socioéconomique de plus en plus défavorable et difficile.
