Face aux agressions dont fait l’objet le corps médical, au sein même des établissements de santé, des mesures viennent d’être prises pour assurer la sécurité des médecins et des infirmiers.
C’ est du moins ce qu’affirme le ministre de la Santé, précisant qu’une réunion de haut niveau s’est tenue dernièrement, au cours de laquelle «les mesures nécessaires pour sécuriser le corps médical au sein des établissements hospitaliers», notamment les médecins et les infirmiers, ont été prises.
Sans donner d’amples détails sur la nature des mesures en question et la façon avec laquelle les hôpitaux et centres de santé seront sécurisés, le ministre de tutelle affirmera, toutefois, qu’il s’agit de mesure «sévères». C’est pourquoi, il faudrait s’attendre à des changements au sein des établissements de santé, qui bénéficieront désormais d’une meilleure protection et d’une présence, plus importante, des agents et des services de sécurité.
Ce qui n’est pas pour déplaire, d’autant que par le passé, certaines infrastructures de santé publique étaient complètement livrées aux intrus et aux malfrats. Y accéder n’était d’ailleurs pas du tout un problème. Dans les grands centres urbains, tel que la capitale, les hôpitaux, sont devenus des espaces appropriés pour le stationnement des véhicules pour éviter le paiement de frais de parking ; certains individus n’hésitaient pas à y faire un lieu idéal pour draguer, se reposer au frais ou au chaud, selon les saisons, mendier, etc. Et le comble, c’est que ces derniers mois, l’on assistait à des médecins et infirmiers passés à tabac par des groupes de bandits.
Des individus qui osaient aussi saccager les équipements et les infrastructures, si le personnel médical ne se soumettait pas à leur bonne volonté. De nombreux incidents ont été signalés çà et là à travers le pays.
Des incidents pris à la légère dans un premier temps. Mais la goutte qui a fait déborder le vase était le phénomène de vol de bébés dans les établissements de santé. L’on se rappelle d’ailleurs le vol, il y a quelques mois, d’un enfant dans une maternité à l’hôpital de Constantine. Une affaire ayant semé la psychose parmi les familles algériennes qui craignaient pour leurs progénitures. La décision d’agir à travers des mesures sévères devrait rassurer et le personnel médical et les patients et leurs familles, qui ne se sentaient plus en sécurité dans les établissements de santé.
Dans un premier temps, des médias ont évoqué l’installation de caméras de surveillance. Mais la présence, en permanence, d’agents de sécurité, assisté des éléments de la Sûreté nationale ne fera qu’ installer un climat de quiétude parmi les milliers de citoyens qui se rendent chaque jour, que Dieu fait, dans les établissements de santé. Une façon de dissuader les voyous et permettre aux médecins et infirmier d’accomplir leur tâche, loin de toute pression et menace.
M. S.