La menace de reprendre la protestation brandie par les travailleurs de Sonatrach à Hassi R’mel a fait réagir hier l’union locale de l’UGTA. Dans une note d’information interne diffusée hier, l’union syndicale a annoncé aux travailleurs la tenue d’une assemblée générale dans les six prochains jours.
Elle a tenu à informer «les travailleurs que l’objectif des protestations des derniers jours est la concrétisation des revendications reconnues légitimes par les dirigeants de l’entreprise. Mais, malheureusement, certaines personnes veulent détourner ces contestations pour assouvir des ambitions et des intérêts personnels. Une assemblée générale sera tenue dans les six jours à venir où des informations seront divulguées. Vive l’Union, vive les travailleurs», lit-on sur cette note.
Contacté par nos soins, le représentant des travailleurs contestataires, Ali Arhab, s’interroge sur cette note en avouant que les «pseudo syndicalistes de l’UGTA n’ont rien fait pour s’autoproclamer comme les défenseurs des travailleurs. L’UGTA était absente sur le terrain et tous les salariés le savent. Je ne sais pas comment ils prétendent aujourd’hui que les revendications sont légitimes et que des personnes malhonnêtes veulent récupérer le mouvement.
Ce sont les travailleurs qui ont défendu leurs droits sans aucun soutien moral ou matériel de l’UGTA. Ils veulent (les responsables de l’UGTA) nous diviser. C’est leur principal objectif. Et pour cela, ils comptent sur la direction générale qui, elle aussi, tente par tous les moyens de nous déstabiliser», nous a confié le représentant des salariés, ajoutant «qu’un rassemblement se tiendra ce soir (dans la soirée d’hier) pour décider des actions à entreprendre».
Les travailleurs de Sonatrach à Hassi R’mel se disent déçus par «l’immobilisme» et le «mépris» des responsables de l’UGTA et de Sonatrach qui avaient promis de concrétiser la plateforme de revendications élaborée en 2008. Il était convenu que les négociations soient reprises durant le mois de mai, mais les travailleurs n’ont rien vu venir.
Farouk B.