Le président de l’association d’In Guezzam pour la protection du consommateur, Bassi Tagueda, vient d’égrener un chapelet noir des problèmes que rencontrent au quotidien des malades de cette localité affiliés à la Cnas.
Dans une correspondance adressée, le 29 mars dernier, à toutes les autorités locales, M. Tagueda a fait part des mesures bureaucratiques auxquelles sont confrontés les assurés, notamment les malades chroniques, qui se trouvent dans l’extrême obligation de se déplacer jusqu’à Tamanrasset pour s’approvisionner en médicaments. Et pour cause : le système du tiers payant ne fonctionne pas dans les deux pharmacies exerçant dans cette collectivité de l’Extrême Sud.
Le document, dont nous détenons une copie, évoque la souffrance des malades qui parcourent 800 km aller-retour pour utiliser leur carte Chifa et, du coup, bénéficier des avantages du tiers payant pour l’acquisition des médicaments prescrits pour eux ou pour leurs ayants droit. “Malgré les instructions portant amélioration du service public et rapprochement de l’administration du citoyen, les malades souffrent toujours le martyre à In Guezzam”, s’indigne-t-on.
Selon M. Tagueda, deux correspondances portant le même objet ont déjà été envoyées à qui de droit, “mais la situation n’a pas bougé d’un iota”. Contacté par nos soins, le directeur de la Cnas de Tamanrasset, Brahim Benhamidcha, dit avoir pris les mesures nécessaires à l’encontre du pharmacien mis en cause, qui a été destinataire d’une mise en demeure. “Maintenant, s’il (le pharmacien ndlr) refuse de servir nos assurés, la Cnas procédera à la résiliation de la convention conclue avec lui”, menace M. Benhamidcha, qui tient à préciser que Ia Cnas compte une seule pharmacie conventionnée à In Guezzam et non pas deux. En attendant le dénouement de cette situation qui n’a que trop duré, les malades de cette wilaya déléguée souffrent en silence.