Face au manque de ressources dû à la basse des prix du pétrole: Le gouvernement en quête de financements

Face au manque de ressources dû à la basse des prix du pétrole:  Le gouvernement en quête de financements

Les participants à la réunion de la tripartite, tenue, hier, à Annaba, ont convenu de privilégier les partenariats pour les projets industriels et de renforcer les instruments alternatifs de financement de l’économie. Gouvernement, UGTA et patronat s’inscrivent ainsi dans une nouvelle démarche dont l’objectif est de trouver des partenariats sous-tendant les projets structurants et de développer une base industrielle et productive nationale.

La tripartite semble faire montre de volonté pour faciliter aux opérateurs économiques algériens la captation du savoir-faire et des possibilités de financement disponibles sur le marché national ou international. Du reste, à l’issue des travaux et des débats de cette réunion, Exécutif, UGTA et patronat se sont mis d’accord pour renforcer et encourager des solutions alternatives et innovantes de financement de l’économie, à l’instar du marché financier et du partenariat qui constituent un levier important dans le domaine de l’investissement. C’est certain, il faut, pour cela, des garanties nécessaires en matière réglementaire et économique.

La tripartite semble en avoir conscience. Toujours au chapitre financement, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a appelé, hier à Annaba, les responsables d’entreprises publiques à prendre plus d’initiatives dans leur gestion en vue de trouver de nouvelles sources de financement pour créer de la richesse. Il faut, dit-il, en entreprendre davantage.

Certes, nous avons réalisé des choses, mais nous attendons encore plus de vous, a-t-il indiqué à l’adresse des managers lors des débats de la 20e réunion de la tripartie. Sellal a ajouté qu’il faut changer les mentalités et aller chercher d’autres sources de financement de nature à créer de la richesse. Le Premier ministre a rappelé, par la même occasion, aux managers d’entreprises publiques les mesures prises par le gouvernement en “levant les obstacles” bloquant l’essor des entreprises, notamment la dépénalisation de l’acte de gestion. Il est clair qu’en ces périodes de vache maigre, l’Exécutif tente de faire en sorte que les réserves de change soient préservées aussi longtemps que possible. Et d’éviter que les liquidités bancaires, ou ce qu’il en reste, ne soient asséchées.

LG Algérie

Outre les solutions de financement citées plus haut, Sellal a appelé à un “renforcement” du partenariat public-privé, susceptible, selon lui, d’accroître le volume de la production nationale, mais également de dégager de la ressource. Le partenariat public-privé, un modèle de développement entrepreneurial sorti tout droit de l’école anglo-saxonne, dont l’Algérie veut s’inspirer. Elle veut transposer ce partenariat dans son économie, l’idée étant d’alléger le fardeau financier qui pèse sur l’économie nationale.

Peut-être que cela va lui réussir.

En tout cas, l’expérience n’en est qu’à ses débuts. Et il est attendu qu’elle soit encadrée par une loi. Dans le temps, d’autres formes de développement, notamment industriel, avaient été initiées. Elles auront permis d’augmenter la résilience de certaines filières. Le Premier ministre en a fait cas hier, relevant que des secteurs, ayant connu par le passé un recul, sont en train de reprendre, citant en exemple celui du textile.