Face au laxisme des responsables, la sécurité des familles menacée sur le sable même des plages ,Après les jets-ski, les 4 x 4 !

Face au laxisme des responsables, la sécurité des familles menacée sur le sable même des plages ,Après les jets-ski, les 4 x 4 !

«Inconcevable! Inouï! Incroyable!», affirmaient des familles qui avaient choisi d’aller se détendre dans des plages comme Cap Blanc, moins voyantes que celle des Andalouses, certes, mais qu’elles pensaient être à l’abri des dangers des jets-ski et autres rabat-joie, tels les concessionnaires qui foulent au pied les décisions des hauts responsables locaux et font fi des dispositions contractuelles des cahiers des charges en monopolisant des espaces appartenant à la collectivité, donc aux citoyens qu’ils font payer en les dissuadant de réclamer, grâce à des malabars embauchés pour impressionner ceux qui veulent faire valoir leur bon droit.

Il s’agit de la nouvelle trouvaille de certaines personnes qui pensent être au-dessus des lois et qui viennent parader à bord de véhicules tout terrain sur le sable même des plages où jouent des enfants, dans des plages autorisées à la baignade et non à la circulation routière.

«Que veulent prouver ces parvenus, sinon qu’ils n’ont aucun respect et pour leurs semblables et pour la gendarmerie. D’ailleurs, en parlant de gendarmerie, que font ces éléments chargés de sécuriser les plages et censés interdire le passage sur la plage, même à des automobilistes ? Les gendarmes ont-ils eu affaire à plus forte partie, ou ont-ils été négligents ?».

Les pères de famille ne décoléraient pas. «Ne peut-on être tranquilles nulle part ? Si un de nos enfants est tué, parlera-t-on encore d’homicide involontaire ? Pourquoi tant de laxisme de la part des responsables ?».

Ces mêmes estivants assurent qu’ils avaient une confiance infinie et inébranlable en Boudiaf, le wali d’Oran, auquel ils affirment vouloir apporter leur soutien, mais ils commencent à douter de sa détermination.

«Pour les jets-ski, nous nous sommes dits qu’il y avait des lois et des droits à respecter – même si les nôtres sont méprisés -, qu’il fallait des hommes animés de bonne volonté et du matériel pour pourchasser les pilotes de jets-ski indélicats.

Mais pour le cas de ce 4 x 4 ? Les gendarmes sont-ils à ce point impuissants pour interdire l’accès au sable à un véhicule qui doit rouler sur une route ?. «Laissez-moi parler, dira un père de famille auquel on demandait de ne pas trop impliquer les gendarmes, nous sommes en démocratie. Si mon enfant se fait écraser, on va chercher des motifs pour le culpabiliser.

On est sur le sable, une voiture n’a rien à faire ici. Si quelqu’un veut prouver quelque chose, il n’a qu’à construire un avion ou une fusée et non venir nous embêter à bord d’un véhicule que d’autres ont construit mais dont ils ne font pas le même usage, parce que chez eux la dignité humaine a un sens».

Pour notre part, nous nous sommes interrogés sur ce qui a motivé le conducteur à venir se hasarder sur cette plage tranquille et à nous questionner sur le rôle des gendarmes d’une part et des éléments de la protection civile qui ont toutes les qualités morales et légales pour rassurer les familles dans leur carré. Quant aux responsables, ils n’en sont pas à leur première défaillance.

Hakim Djaziri