Le retour de l’automne et l’insuffisance de l’herbe pour entretenir les troupeaux, ont incité les pouvoirs publics à mettre en place, la semaine dernière, un programme spécial d’approvisionnement des éleveurs des régions agropastorales en orge.
Le Directeur général de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), M. Noureddine Kehal, cité par l’APS, a cependant annoncé l’augmentation des quotas d’orge des zones agropastorales « pour permettre aux éleveurs de suppléer au manque de fourrage naturel ».
Cette décision fait suite à l’instruction du Premier ministre exigeant de « doubler la quantité d’orge par animal accordée aux éleveurs dans les Hauts plateaux et le Sud du pays jusqu’à fin mars prochain », souligne le même responsable.
Lors d’une rencontre tenue au ministère avec les éleveurs ovins des zones steppiques, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa a annoncé la création d’un comité de coordination régional regroupant les coopératives de céréales et des légumes secs, les éleveurs, les Chambres d’agriculture et les directions des services agricoles.
Ce comité va coordonner les opérations d’approvisionnement avec des comités régionaux au niveau de toutes les wilayas, chargés d’identifier les éleveurs, leurs besoins et les dispositions à mettre en œuvre pour alimenter ses zones, selon les explications de M. Kehal, qui a assuré que le produit « est largement disponible ».
Quelque 541 points de ventes d’aliments de bétail sont ouverts et sont proches des zones d’élevage. La coopérative, qui achète le quintal d’orge à 2.500 DA, le cède à 1.550 DA à l’éleveur, soit une subvention de près de 1.000 DA pour chaque quintal prise en charge par l’Etat.
Interrogé sur le déroulement de la campagne labours-semailles, M. Kehal a indiqué que celle-ci, qui touche à sa fin, « se déroule dans des conditions climatiques et techniques favorables ».
Il a remarqué, par ailleurs, une augmentation de l’utilisation des semences sélectionnées durant cette campagne. La quantité de semences certifiées utilisée par les céréaliculteurs a presque doublé cette année, passant à 1,4 million de quintaux.
Cette hausse s’explique, selon lui, par le fait que les agriculteurs sont encouragés par les prix d’achat des céréales pratiqués par l’OAIC, à raison de 4.500 DA/quintal pour le blé dur, 3.500 DA pour un quintal de blé tendre et 2.500 DA pour l’orge.
La production nationale des céréales pour la campagne 2008/2009 a atteint un record de plus de 61 millions de quintaux dont 24 millions de quintaux d’orge.
Grâce à cette production record, l’OAIC n’a plus importé d’orge et de blé dur depuis avril 2009.
L’Office dispose de quantités suffisantes d’orge pour couvrir l’équivalent des besoins du marché national pour trois années et il a même exporté quelque 100.000 quintaux en 2010, marquant le retour de l’Algérie au club fermé des exportateurs de céréales après une absence de 43 ans.
