La direction des Transports a accordé plus d’une vingtaine d’agréments d’exploitation de sociétés de taxis, depuis le début de l’année, une initiative qui, selon les observateurs, ne va rien changer dans le secteur qui demeure encombré, faute d’un plan de transport qui tient en compte les défaillances constatées dans chaque itinéraire, et le parcours de déplacement qui néglige certains quartiers qui font partie du groupement urbain.
Résultat, les taxieurs au sein de la ville sont nombreux, pourtant, pour les usagers, arrêter un taxi ce n’est pas une mince affaire, puisque certains chauffeurs dictent leurs lois, évitant ainsi certaines destinations à leur guise.
Une attitude qui suscite le mécontentement des usagers, notamment en été où les chauffeurs de taxis exerçant au profit des sociétés privées, se disent prêts à tout faire afin de glaner la somme exigée par leur employeur.
De ce fait, ils se lancent dans une véritable chasse aux clients, durant la saison estivale, ces chauffeurs profitent du rush en se convertissant en clandestins, proposant ainsi la place vers Aïn El Turck à 400 DA. Un état anarchique qui traduit tout le laisser-aller qui règne dans le secteur.

En effet, et en dépit de la vaste opération des services de l’ONML, (Office national de métrologie légale) qui a révélé plusieurs cas de dépassements et de fraude dans les compteurs, ces chauffeurs n’ont pas abdiqué et insistent toujours sur leurs pratiques.
A titre d’exemple, l’agence routière sise à l’USTO et celle d’El Hamri, attirent beaucoup de taxieurs qui veulent profiter de l’arrivée des voyageurs à la ville, pour leurs proposer des courses à des sommes exagérées, pour des destinations sises au sein du tissu urbain.
Le plus grave dans tout ça, est que des chauffeurs de taxis refusent les clients locaux et cherchent des étrangers qui ne connaissent pas la ville et ce, malgré que ces conducteurs doivent assurer le transport urbain. «J’ai demandé à un taxieur de me ramener au centre-ville, alors qu’il était libre, il m’a alors proposé la somme de 200 DA, sous prétexte des bouchons de circulation au centre-ville», dira une dame qui voulait emprunter un taxi depuis le quartier de l’USTO.
L’Union générale des commerçants et des artisans algériens (UGCAA), reste de son côté impuissante devant de telles attitudes. L’anarchie bat son plein au sein de ce secteur qui nous réserve peut-être d’autres surprises avec l’attribution des nouveaux agréments d’exploitation, alors que le fameux plan de transport est toujours remis aux calendes grecques.
S. Ourabah