La dernière sortie d’Ahmed Ouyahia, secrétaire général revenant du RND, était la dernière goutte qui a achevé l’espoir du FFS. Ouyahia est allé plus loin que les autres partis au pouvoir. Il dit que son parti ne se contentera pas de rejeter l’initiative du FFS mais il va s’y opposer.
Les dirigeants du FFS n’ont plus aucun espoir quant à l’aboutissement de leur projet de reconstruction du consensus national.
Face au rejet catégorique de l’opposition de participer à la conférence et le changement de position des partis au pouvoir, les responsables du plus vieux parti de l’opposition sont enfin revenus à l’évidence : le projet n’a aucune chance d’aboutir. Dès lors, ils ont décidé d’abandonner le projet mais sans le dire publiquement, selon un membre du Conseil national du parti, selon lequel la dernière session de cette instance, tenue à huis clos, était très houleuse. «Les responsables continueront à prêcher le bien fondé du projet du parti et sa nécessité, mais ils ne vont plus rencontrer les acteurs politiques au nom de l’initiative. C’est dire que le projet est tout simplement abandonné », affirme notre source.
La dernière sortie d’Ahmed Ouyahia, secrétaire général revenant du RND, était la dernière goutte qui a achevé l’espoir du FFS.

Ouyahia est allé plus loin que les autres partis au pouvoir. Il dit que son parti ne se contentera pas de rejeter l’initiative du FFS mais il va s’y opposer.
«Notre parti s’opposera à toute tentative de substituer la volonté de conclaves politiques aux choix souverains du peuple par la voie des urnes», a-t-il assuré, en allusion à la conférence de consensus national que compte organiser le FFS. Ce n’est pas une grande surprise pour les observateurs qui ont tablé sur l’échec de l’initiative dès son lancement.
En plus de cela, le FFS se trouve face à une défaillance totale en matière de communication.
Il y a quelques jours, son ancien secrétaire national, Karim Tabbou, a accusé le FFS d’avoir bloqué la création de son nouveau parti, ajoutant que son ancien parti s’est inscrit dans une logique d’offre de service. «Aujourd’hui, il (le FFS, NDLR) est mis en attente par le pouvoir», a encore accusé M. Tabbou. Face à toutes ses attaques, les dirigeants du FFS sont restés de marbre.
Faute d’arguments solides, le chef du groupe parlementaire du parti, Chafa Bouiche, a fait sur sa page facebook une réponse « anecdotique » à Karim Tabbou. Appréciez cette réponse : «Très épuisé, un oiseau décide de passer la nuit sur un arbre. Au réveil le matin, l’oiseau demande à l’arbre des excuses pour le dérangement… L’arbre répond: petit oiseau je ne savais même pas où tu as passé la nuit ni sur quelle branche d’ailleurs ! C’est la meilleure réponse à Karim Tabbou qui continue de s’attaquer au FFS», a-t-il écrit. Une réponse qui, certes, ne veut rien dire mais enfonce davantage le FFS dans la décadence. Une véritable perte de vitesse .
Fateh H.