La Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) met le cap vers le Grand-Sud à la conquête d’éléments de force lui permettant de rivaliser avec ses antagonistes du Forum des chefs d’entreprise (FCE).
En marge de la cérémonie d’installation du chef de bureau local de la CGEA, Lakhdar Elalem, qui a eu lieu samedi à Tamanrasset, la vice-présidente de l’organisation, Saïda Neghza, s’est montrée attentive aux doléances de la population et aux problèmes freinant l’économie du pays, notamment ceux relatifs à la mise en valeur des potentialités dont dispose Tamanrasset.
Les dossiers du tourisme et de l’exploitation aurifère livrée à une mafia qui ne dit pas son nom ont été ainsi au centre du débat. Mme Neghza s’est engagée à transmettre les revendications aux hautes autorités du pays. Cependant, les paroles prêchées par la représentante de la CGEA restent loin de convaincre l’assistance composée de chefs d’entreprise, de notables et de jeunes universitaires.
Brahim Ag Safi, un notable de l’Ahaggar, las des engagements jamais honorés, répond à Mme Neghza : “À vous entendre, j’ai envie de rêver. Je tiens à vous rappeler que Tamanrasset n’est pas à présenter et n’a pas besoin de publicité.
La wilaya jouit de potentialités énormes faisant sa renommée internationale. Certes, on a besoin de créer des entreprises économiques à même d’exploiter rationnellement les richesses de la région. L’État doit mettre des dispositifs fiables pour la relance économique, au lieu de traquer des chômeurs pour les mettre en prison.”
En réaction à cette réponse, un membre de la délégation de la CGEA met les choses au clair en disant qu’il ne s’agit pas d’une publicité, mais d’une promotion que la confédération s’emploie à faire en coordination avec le bureau local. L’intervenant reconnaît, toutefois, qu’en Algérie, il y a “manque de volonté politique”.
Citant les problèmes sur lesquels bute l’accès de l’Algérie à l’OMC, il a conclu par affirmer l’inexistence “de vision claire” au sommet qui se trouve en panne de stratégie en mesure de remédier à la défaillance patronale dans cette wilaya où la corruption et la contrebande font bon ménage.