Face à la flambée des prix : Des hypermarchés comme solution

Face à la flambée des prix : Des hypermarchés comme solution
face-a-la-flambee-des-prix-des-hypermarches-comme-solution.jpg

C’est ce que préconise le ministère du Commerce pour contenir l’envolée des prix que connaissent, cycliquement, nos marchés et magasins de vente de produits de première nécessité. A ce propos, les walis ont été saisis pour faciliter l’ouverture de ce genre de commerce.

L’envolée des prix que connaissent les produits de première nécessité de temps à autre ne pourra se stabiliser tant qu’il n’y a pas suffisamment d’hypermarchés, une grande distribution et mettre fin aux oligopoles qui contrôlent ces produits, selon Amara Benyounes, qui intervenait ce dimanche matin sur les ondes de la Chaîne III.

«La régulation du marché demande l’ouverture d’autres hypermarchés dont le nombre ne dépasse pas les cinq aujourd’hui. Mais aussi rattraper le retard que nous avons accusé en matière de distribution et en finir avec les oligopoles qui contrôlent certains produits», a-t-il indiqué, ajoutant : «Nous ne pouvons pas réguler le marché avec des petites épiceries et supérettes.»  Le ministre a annoncé avoir saisi tous les walis pour que «prioritairement ils donnent des terrains pour les opérateurs qui veulent créer des hyper- marchés», appelant à la multiplication du nombre des opérateurs, notamment pour les produits stratégiques.

Benyounes affirme par ailleurs que «c’est le marché qui fixe les prix à travers l’offre et la demande». Et à la question de savoir si l’Etat est prêt à continuer à subventionner aussi bien les riches que les pauvres, le ministre a répondu de manière plutôt évasive, que ce sont les produits de première nécessité qui sont subventionnés et qu’il n’est pas à l’ordre du jour de toucher au modèle social algérien.

Pour rationaliser cependant les dépenses et réduire la facture d’importation qui a atteint les 60 milliards de dollars, le ministre préconise de mieux analyser la structure de ces importations avec une redynamisation et diversification de notre économie. Un groupe de travail a d’ailleurs été mis en place. Ses conclusions seront présentées dans quelques semaines concernant entre autres les licences d’importation et d’exportation. Elles seront soumises à l’adoption de l’Assemblée populaire nationale. Une fois ces licences d’importation mises en place, «nous allons regarder de très près les produits importés pour limiter certains qui sont couverts par la production nationale», a expliqué le premier responsable du secteur, rejetant de nouveau toute idée d’éliminer les subventions.

Evoquant les dernières déclarations du FMI qui a demandé à l’Algérie de réfléchir sérieusement à la question, Amara Benyounes dira :

«Il n’y a aucune divergence avec le Fonds monétaire international. La situation actuelle n’a rien à voir avec celle des années 80. Nous avons des réserves de change de presque 200 milliards de dollars et nous n’avons pas de dette extérieure. Et nous avons la possibilité de nous endetter encore si nous le souhaitons. Pour les cinq prochaines années, nous sommes en mesure d’affronter cette baisse du prix du pétrole».

Sur un autre volet, le ministre reconnaît qu’il y a des tentatives et même une volonté de surfacturation des importations de la part de certains opérateurs. Autrement dit, l’importation constitue chez certains importateurs une couverture pour les transferts de capitaux.

Assia Boucetta