Le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra et son homologue égyptien Sameh Chokri ont examiné lundi dernier les moyens d’aboutir à une solution politique en Libye, les derniers développements en Syrie, en Irak et à Ghaza.
La Libye est dans l’impasse politique. Comment l’en extraire? Le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra a examiné lundi dernier avec son homologue égyptien Sameh Chokri, les voies et moyens à même d’inciter les belligérants libyens à adhérer à un dialogue national inclusif, pour parvenir à une solution politique consensuelle qui permette à la l’ex-Jamahiriya de recouvrer paix et stabilité. «M.Lamamra a tenu une séance de concertation avec le chef de la diplomatie égyptienne, dans le cadre de la coordination et de la concertation entre les deux pays, au cours de laquelle ils ont abordé la situation en Libye et les moyens de préserver l’unité de ce pays, loin de toute ingérence étrangère» a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères répercuté par une dépêche de l’APS datée du 25 août. Les deux ministres ont passé en revue au cours de leur tête-à-tête, «les derniers développements enregistrés sur la scène arabe, notamment la situation en Libye, en Irak et en Syrie».
L’entretien a donné l’opportunité aux deux hommes, «d’examiner les meilleurs moyens d’inciter les belligérants libyens à adhérer à un dialogue national inclusif, pour parvenir à une solution politique consensuelle qui permette à la Libye soeur, de recouvrer sécurité et stabilité et de préserver son unité, sa souveraineté et son intégrité territoriale loin de toute ingérence étrangère», précise le message du MAE.
«Les efforts visant à mettre fin à l’agression israélienne contre la bande de Ghaza et les moyens de mobiliser les efforts pour le soutien du peuple palestinien dans sa lutte pour recouvrer ses droits légitimes», ainsi que «les développements de la crise en Syrie et la situation politique en Irak» ont également été passés au crible, a ajouté la même source. Ramtane Lamamra et le ministre libyen des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Mohamed Abdelaziz qui se sont entretenus en marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye qui s’est tenue lundi dernier au Caire ont souligné «l’importance d’une action rapide susceptible d’impulser les efforts en faveur d’une solution politique consensuelle qui préserverait l’unité, la stabilité et l’intégrité territoriale de la Libye et répondrait aux aspirations du peuple libyen à la sécurité, à la paix et au développement».
Toutes ces déclarations indiquent que c’est l’axe Alger-Le Caire qui se remet en place. En visite à Alger le 26 décembre 2013, l’ancien vice-ministre égyptien aux Affaires arabes, Nacer Kamel, a déclaré dans un point de presse tenu à l’issue de l’audience que lui a accordée le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra que la sécurité arabe passe par un dialogue et une coordination étroite entre l’Algérie et l’Egypte. Il avait évoqué plusieurs questions prioritaires pour les deux pays: le dossier syrien qu’il a qualifié de «tragédie syrienne», le processus de paix au Proche-Orient et les voies et moyens d’aider la Libye à recouvrer sa stabilité.
Le responsable égyptien avait tenu à souligner que l’Algérie et l’Egypte «sont deux forces importantes dans le Monde arabe et en Afrique». «Nous souhaitons que les relations algéro-égyptiennes soient à la hauteur du rôle qui incombe aux deux pays au regard des potentialités, de l’Histoire, des engagements et des résultats tangibles réalisés par le passé», avait indiqué, de son côté, Ramtane Lamamra dans un entretien accordé à la revue égyptienne Wadi Ennil publié dans son numéro du mois de décembre de 2013.
«La vision du passé éclaire l’avenir et définit les contours de l’action commune devant être menée entre l’Algérie et l’Egypte», avait précisé le chef de la diplomatie algérienne qui avait annoncé que les deux pays ont convenu d’un échange de visites et d’une action méthodique au plan diplomatique en vue d’une coordination et d’une concertation pour mettre au point des approches communes à soumettre par la suite aux groupes arabe et africain. L’axe Alger-Le Caire se met en place.