Les produits de large consommation ne sont pas à la portée de toutes les bourses durant ce mois de Ramadhan. En effet, les algériens aux maigres revenus, n’arrivent pas à suivre le rythme croissant des prix, d’où leur recours aux produits congelés, plus accessibles que les produits frais.
Les viandes à elles seules ont connu une hausse considérable, comme de coutume durant le mois sacré. Tant bovine, ovine qu’avicole, les viandes flambent. D’autant que la charcuterie est hautement prisée durant le mois de carême. Tellement adulée que même la viande cameline y passe, notamment dans les régions du Sud, vu ses vertus nutritionnelles. Le poulet est cédé à 380 DA/kg, l’escalope à 700 DA/kg, les abats à 750 DA/kg.
Alors que les prix étaient abordables les jours précédant le mois de jeûne. Idem pour les viandes rouges. Le prix fluctue entre 900 DA/kg et 1 450 DA, selon les pièces et l’animal.
Généralement, l’agneau est plus cher que le bœuf et le steak vient en tête de liste en matière de coût avec 1 400 DA/kg. Et ce, malgré que le ministre de l’Agriculture, Rachid Benaïssa, ait fixé les normes à ne pas dépasser durant le mois de Ramadhan. » Les viandes rouges seront proposées aux consommateurs dans une large fourchette de prix, allant de 450 DA à 700 DA, voire à 1 300 DA « , a-t-il indiqué en marge de la rencontre gouvernement-walis, la fin du mois de juin écoulé.

Par ailleurs, les fruits et légumes ont enregistré une légère baisse comparativement à la première semaine du Ramadhan. Une baisse relative puisque le citoyen au revenu modeste s’est rabattu sur les produits congelés, à défaut de consommer du frais qui dépasse largement sa rémunération mensuelle.
Pour preuve, plus de 800 tonnes de produits alimentaires congelés, dont 532 tonnes de viandes, 277 tonnes de poissons et 50 tonnes de légumes, ont été commercialisées depuis le début du Ramadhan à travers le pays par l’unité Inalca de stockage et de congélation des produits alimentaires de Corso (Boumerdès).
Ce volume de produits congelés commercialisés, a connu une forte hausse, comparativement à celui réalisé durant la même période de l’année passée, où la quantité vendue n’avait pas dépassé les 500 tonnes, a indiqué le directeur de cette unité. Cette dernière prévoit, selon son responsable, de commercialiser, d’ici la fin du mois, une autre quantité de 800 tonnes de ces mêmes produits. Rappelant que celle-ci avait vendu durant le 1er semestre de l’année en cours, 1 200 tonnes de viandes rouges, 800 tonnes de poissons et 125 tonnes de légumes congelés. Selon les prévisions, le même volume devrait être commercialisé durant le second semestre de l’année en cours.
Afin de répondre à la forte demande sur ses produits en ce mois de Ramadan, l’Inalca a procédé à l’ouverture, à son niveau, d’un point de vente au détail. A rappeler que l’Inalca est une société mixte algéro-italienne qui a racheté les dépôts frigorifiques du Sahel, son ancienne appellation, après l’ouverture de son capital social et sa restructuration en 2008. Cet opérateur économique compte élargir sa gamme de prestations par l’ouverture, prochainement, d’une ligne de production de hamburgers prêts à emporter, en plus de sa dotation d’un service d’apprêtement des viandes à la commercialisation.
Par Kahina Sameur