Fabulations du député de l’UMP, Eric Raoult, dans l’émission de France 3 Ce soir (ou jamais !) « En Algérie, celui qui porte atteinte à l’emblème national est fusillé »

Fabulations du député de l’UMP, Eric Raoult, dans l’émission de France 3 Ce soir (ou jamais !) « En Algérie, celui qui porte atteinte à l’emblème national est fusillé »

L’ex ministre français et député de l’UMP, parti majoritaire, Eric Raoult, a déclaré, hier, dans l’émission de France 3, Ce soir (ou jamais !), présentée par Frédéric TADDEI, qu’en Algérie, « celui qui porte atteinte à l’emblème national est fusillé ». Ensuite, il s’est demandé pourquoi la France ne procède pas de la sorte « contre ceux qui ont porté atteinte à l’emblème national français », faisant référence à l’affaire des 3 supporters d’origine algérienne qui ont été filmés entrain de bruler le drapeau français.

A travers sa déclaration au plateau de Frédéric Taddei, le membre de la commission des affaires étrangères de l’assemblée nationale française, Eric Raoult, a affiché une haine profonde contre les immigrés d’origine algérienne. Commentant une vielle photo de trois supporters d’origine algérienne entrain de bruler l’emblème français, montrée par l’un des invités de Frédéric Taddei, ce dernier annoncera que « celui qui commet cet acte en Algérie, sera fusillé », ce qui lasse entendre que les autorités françaises font preuve de tolérance avec les immigrés qui ne respectent pas les symboles de la République.



La déclaration d’Eric Raoult ne peut être qualifiée que par un « mensonge ». Dire que porter atteinte à l’emblème national en Algérie est passible à la peine capitale est complètement faux. Pis encore, ce dernier souhaiterait que la France fait de la sorte contre ceux qui ont porté atteinte à l’emblème national français. On se demande d’où a-t-il tiré ces données juridiques, ce député de l’UMP, qui était l’un des défenseurs de l’ex premier ministre israélien, Ariel Sharon, quand ce dernier a décidé de construire un mur isolant les territoires palestiniens occupés ? Conformément à l’article 160 bis du code algérien des procédures pénales, il est passible de 5 à 10 ans de prison ferme celui qui déchire, déforme ou souille l’emblème national.

Il est porté à la connaissance du député français que le tribunal de Ghazaouet a condamné, le 19 mars 2008, un ressortissant chinois qui a souillé l’emblème national algérien de 5 mois de prison ferme et d’une amende de 50 mille dinars. La défense de l’accusé a présenté des excuses officielles, alors que le procureur de la République a exigé une peine de 18 mois de prison ferme et une amende de 100 mille dinars.