Mickaël Fabre a rendu visite cette semaine aux jeunes gardiens de but de l’AS Brignoles et des environs. Il a passé une journée avec eux durant laquelle il leur a donné des conseils précieux. Avant de quitter cette localité, il a fait une petite pause à la rédaction du Var-Matin pour évoquer son nouveau club, son début de saison et ses ambitions nationales et internationales.
Ce qui intéresse le plus le public algérien concerne la sélection algérienne, et le moins que l’on puisse dire est que les propos de Mickael Fabre quant à son choix de jouer pour l’Algérie sont des plus étonnants, voire renversants. «J’ai participé au stage de Marcoussis en octobre dernier. Mais, pour le moment, nous n’avons pas encore d’échéances. Quoi qu’il en soit, si l’opportunité se présente, il faudra bien réfléchir pour ne pas se tromper d’objectif. J’arrive à un moment charnière de ma carrière. Soit j’accepte la sélection et je mets en péril ma place de titulaire en club avec le cumul des matches, les déplacements, etc., soit j’y renonce et je fais tout pour rester titulaire en club. Ce sera un choix difficile à faire», dira Mickael Fabre. Ainsi, Mickael Fabre n’a pas encore tranché de manière définitive son choix de jouer pour l’Algérie. Très étonnant de la part d’un gardien de but qui a déjà pris part à deux stages avec l’EN au détriment d’autres gardiens de but motivés à 1 000% de porter le maillot national et qui n’ont aucun doute quant à leur choix et leur loyauté envers les couleurs nationales.
Il a fait un pas en arrière dès qu’il est devenu titulaire
En effet, quand Mickael Fabre a accepté de venir en équipe nationale, il était remplaçant dans son club. A Marcoussis, comme face à la Centrafrique, il ne laissait aucun doute quant à son nationalisme et son attachement à la selection algérienne. Mais dès qu’il a gagné sa place de titulaire (discutable) dans le onze des Sang et Or, il n’a plus remis les pieds en selection. Il était absent au dernier stage sous prétexte qu’il était blessé. Nos investigations auprès du RC Lens nous ont menés à comprendre que le club, surtout le président, a exercé une pression terrible sur lui, allant jusqu’à le menacer indirectement de perdre sa place si jamais il rejoindrait l’EN. Quoi qu’il en soit, les dires de Fabre sont très clairs : «Soit j’accepte la sélection et je mets en danger ma place de titulaire en club, soit j’y renonce et je fais tout pour garder ma place de titulaire en club». On comprend par là d’abord que Fabre n’a pas tranché cette question, ce qui est déjà grave. Puis, d’après les derniers épisodes de cette affaire, on peut comprendre que Fabre sait que Vahid ne lui pardonnera pas. Il veut donc à travers cette déclaration gagner l’estime de son président et de son club. Dans les deux cas, en se basant sur ces faits, on dira que Fabre pourrait ne plus remettre les pieds en équipe nationale.
L’occasion pour Chaouchi de faire son come-back…
Vahid a su qu’il ne remettra plus les pieds en équipe nationale le jour où Fabre a pris la décision de ne pas venir au dernier stage. Non content de Mbolhi et des deux autres gardiens de l’équipe nationale, il a chargé Kaoua de lui dénicher quelqu’un de capable de concurrencer le numéro 1, voire le détrôner. C’est là que le nom de Chaouchi est réapparu. L’enfant de Bordj Menaïel a été éjecté de l’EN à cause de ses écarts disciplinaires. Accusé de récidivisme, il a été mis au placard depuis le match face au Maroc à Annaba. Depuis qu’il a rejoint le Mouloudia, Faouzi s’est beaucoup calmé. Devenu capitaine d’équipe, on dit qu’il est le plus discipliné de tous. En ce qui concerne ses qualités techniques, il est resté le même. A lui seul, il a fait gagner son équipe à plusieurs reprises, la dernière fois, c’était à Bejaïa, quant il a arrêté plusieurs balles dangereuses et deux penaltys durant la séance des tirs au but, réussissant à marquer le mieu. Chaouchi de retour en équipe nationale, ça devient très possible…
A. B.