Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a affirmé que l’Algérie présenterait à l’Italie, dans les délais, la demande d’extradition de l’ex-avocat de plusieurs dirigeants du Front islamique du salut (FIS) dissous.
L’Algérie demandera l’extradition de l’ex-avocat du FIS, Rachid Mesli. Interrogé sur ce sujet en marge de la séance de vote du projet de loi du Code du commerce tenue jeudi dernier à l’APN, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a affirmé que l’Algérie présenterait à l’Italie, dans les délais, la demande d’extradition de l’ex-avocat de plusieurs dirigeants du Front islamique du salut (FIS) dissous, objet d’un mandat d’arrêt international.
M.Louh a souligné que la justice italienne avait accordé un délai de 40 jours à l’Algérie pour préparer le dossier de la demande d’extradition à compter de la date de son arrestation vers la fin août dernier.
Le ministre a assuré que «le dossier sera fin prêt dans les délais avant son envoi par voie diplomatique».
«Cette affaire n’est pas la première du genre et elle ne sera pas la dernière», a estimé le premier responsable du secteur. Autrement dit, le gouvernement tient sérieusement au transfert des détenus à l’étranger qui sont impliqués dans des affaires de terrorisme ou autre.
M.Louh a précisé qu’outre la législation nationale, la justice algérienne agit conformément aux conventions bilatérales signées avec certains pays, dont l’Italie et des conventions internationales ratifiées par l’Algérie. Il y a lieu de rappeler que Rachid Mesli fait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par Interpol sur demande des autorités algériennes, pour son implication dans des affaires liées au terrorisme.
A noter que Rachid Mesli a déjà quitté l’Italie et rejoint la Suisse, où il vit. Il a été condamné à trois ans de prison en 1996 en Algérie.
Il a été libéré en 1999, avant d’obtenir le statut de réfugié en Suisse une année après, en 2000.
Il a fondé en 2005 la Fondation Alkarama. Une ONG qui, selon les mêmes médias suisses, subit des «attaques régulières de la part de certains gouvernements arabes».
Les Emirats arabes unis ont d’ailleurs placé Alkarama sur leur liste de groupes terroristes.
L’arrestation du général Hassan, ex-patron de la lutte antiterroriste en août dernier, est une autre question sur laquelle le ministre de la Justice, garde des Sceaux a été invité à s’exprimer.
Tayeb Louh a refusé tout commentaire sur ce sujet.
Le premier responsable de l’institution judiciaire a fait preuve de discipline en refusant d’interférer dans cette histoire qui dépasse son champ d’intervention.
«L’affaire du général Hassan relève des prérogatives de la justice militaire», a-t-il proprement dit en évitant de polémiquer sur cette affaire qui a défrayé la chronique ces dernières semaines. Même si le ministre n’a rien dit, il n’en demeure pas moins qu’il a apporté une confirmation sur le procès en cours.
Il s’agit de la première déclaration officielle d’un responsable. Le général Hassan a été arrêté et placé sous mandat de dépôt par le tribunal militaire de Blida.
Selon son avocat Me Brahimi, il est accusé d’infraction au règlement de l’armée et de destruction de documents».
Cette action démontre que nul n’est au-dessus des lois de la République.