Expulsions OQTF : les compagnies françaises face à un dilemme

Expulsions OQTF : les compagnies françaises face à un dilemme

Les migrants clandestins se sont retrouvés au cœur de maintes polémiques notamment entre l’Algérie et la France. Alors qu’il s’agissait d’abord d’une décision de réduction du nombre de visas accordés en réponse au supposé refus de récupérer les harraga, ensuite du débat autour de leur nombre exacte et les raisons derrière la non-coopération, il s’agit maintenant de comment procéder à leur réacheminent.

En effet, ces derniers temps les migrants clandestins ont fait couler beaucoup d’entre et beaucoup d’huile sur un feu déjà attisé par des histoires compliquées. La France justifiait sa décision radicale de réduction drastique du nombre de visas accordés aux pays du Maghreb notamment l’Algérie de 50% en utilisant le fameux 0.2% qui représentait le pourcentage d’acceptation de récupérer les ressortissants en situation irrégulière. Ce pourcentage ainsi que d’autres chiffres qui relèvent du même sujet ont été démentis par le gouvernement algérien.

Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a affirmé que la liste des 7000 sans-papiers n’est autre qu’un mensonge « Depuis 2020, nous avons reçu 3 listes avec 94 cas d’Algériens faisant l’objet d’une mesure d’expulsion, dont 21 ont été acceptés 16 ont été rejetés, car ils sont liés avec l’organisation terroriste » a déclaré le chef de l’Etat.

Expulsion des harraga : les compagnies aériennes et maritimes s’y collent

Ce vendredi, le Conseil constitutionnel a dit son dernier mot : les transporteurs sont dans l’obligation d’exécuter des expulsions. Les compagnies aériennes et maritimes sont chargées de réacheminer les migrants clandestins ayant reçu des obligations de quitter le territoire français (OQTF) vers leurs pays et ils ne risquent pas de refuser puisque en 2017, leur refus leur avait coûté 15 000 voire 20 000 euros comme c’était le cas pour Air France.

La bonne nouvelle c’est si ces compagnies embarquent les migrants clandestins faisant objet d’expulsion, ils n’auront pas à les surveiller, cela reste une prérogative de la police. Le pilote peut tout de même refuser de débarquer une personne susceptible de présenter un danger quelconque, un droit affirmé par le Conseil constitutionnel.