Expulsions (OQTF) : ce qui empêche la France de passer à l’action

Expulsions (OQTF) : ce qui empêche la France de passer à l’action

Immigration, visas, harragas, des mots non seulement au cœur des débats politiques, mais aussi de l’actualité récemment entre l’Algérie et la France.

En effet, et après avoir « longuement attendu que les pays du Maghreb notamment l’Algérie reprennent leurs ressortissants en situation irrégulière », l’Hexagone décide de conjuguer et concrétiser une menace qui manifestement n’a pas eu l’effet escompté. La semaine dernière, la France a décidé de réduire drastiquement le nombre de visas accordés à l’Algérie, le Maroc et la Tunisie.

Pour le cas de l’Algérie, le nombre est divisé par deux à savoir 50%. Une décision annoncée par le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, qui a affirmé que c’était le seul moyen de faire changer la politique des pays en question, refusant de donner des laissez-passer consulaires. Une décision appuyée par le ministre de l’Intérieur français Gérald Darmanin qui déclare : « on leur dit, tant que vous ne reprenez pas vos compatriotes, on n’accepte pas vos compatriotes ».

Pourquoi prendre une telle mesure si on peut expulser ?

Il s’agit ici d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) difficilement applicable, puisque les personnes à renvoyer ne disposent pas d’un titre d’identité. Ainsi, l’État doit obtenir l’accord du pays d’origine, à travers l’émission d’un laissez-passer consulaire et c’est ce document qui bloque le processus.

Pourtant, la France en délivre à foison comme l’a indiqué Attal le porte-parole au micro d’Europe 1. Sur 7731 OQTF délivrées à des Algériens entre janvier et juillet dernier, 31 ont reçu un laissez-passer consulaire, seulement 23 ont été exécutées représentant 0.2%.

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