Expulsions de migrants subsahariens: l’Algérie épinglée par 20 associations

Expulsions de migrants subsahariens: l’Algérie épinglée par 20 associations

Une vingtaine d’associations, algériennes et étrangères, ont dénoncé aujourd’hui, vendredi 23 février, les expulsions “sans distinction de nationalités” de migrants subsahariens, qui reprennent en Algérie.

“Après une vague d’expulsion massive en septembre et octobre dernier, les interpellations ont repris la semaine dernière dans la rue et dans les transports en commun mais aussi sur les chantiers de travail et dans les lieux de vie des migrants, sans distinction de nationalité […], séparant parfois les familles, et isolant des mineurs.”, lit-on dans un communiqué publié ce vendredi par Médecins du Monde.

Selon cette association, “des centaines de migrants subsahariens, dont des femmes enceintes et des enfants, ont été transférés au centre de rétention de Zeralda le 10 février puis transportés le 13 février en bus vers Tamanrasset puis en camion, le 14 février à la frontière avec le Niger.” Ces migrants ont dû rejoindre, à pied, la ville de Assamaka au Niger.

A cet effet, “la Plateforme Migration Algérie, regroupant 20 associations œuvrant pour le respect de la dignité humaine et le respect des droits humains, exprime toute son inquiétude face aux conséquences désastreuses de ces expulsions sans distinction de nationalité.”

Cette plateforme exige, ainsi, la mise en place de “mesures urgentes” pour garantir l’accès aux soins et aux droits des migrants subsahariens en Algérie. Les membres de ces 20 associations se disent “prêts à travailler conjointement avec les autorités compétentes” afin d’organiser l’aide humanitaire et améliorer l’accès aux services de base.