Exposition nationale des oiseaux d’élevage à Alger: La deuxième édition a drainé la grande foule

Exposition nationale des oiseaux d’élevage à Alger: La deuxième édition a drainé la grande foule

La deuxième exposition nationale des oiseaux d’élevage, organisée vendredi et samedi au palais des expositions «Haroun Rachid» de Oued-Koriche (Alger), a drainé plusieurs centaines de fans, de toutes les catégories d’âge et avec une assez forte présence féminine, a constaté l’APS sur place.

Un salon avec lequel a été jumelée la première édition du Championnat national des oiseaux d’élevage, organisée par l’Association ornithologique algéroise (AOA). «J’ai été agréablement surpris par le grand nombre de personnes qui nous ont honorées de leur présence, car sincèrement, je n’attendais pas à ce que notre activité draine une affluence aussi importante», a indiqué à l’APS, Rochdi Benabdallah, un responsable chargé de l’organisation au niveau de AOA, ajoutant avoir constaté «le même effet de surprise chez les visiteurs», qui selon lui «ne semblaient pas s’attendre à ce que cette passion soit aussi importante» en Algérie.

Parmi les grandes découvertes faites par le public à l’occasion de cette exposition, l’existence d’un bureau de conseil et d’orientation, formé d’éleveurs professionnels, qui n’hésitent jamais à faire part de leur expérience aux clients. «L’autre satisfaction pour nous a été de constater la présence de toutes les catégories sociales, allant du médecin à l’ouvrier, messieurs et dames, grands et petits. Un fait qui nous encourage à continuer à travailler et à faire encore plus», a indiqué Khaled Aoudia, un membre de l’AOA, venu de Tizi-ouzou.

Pour sa part, la première édition du Championnat national des oiseaux d’élevage a été marquée par la participation de 131 éleveurs, ayant concouru avec 875 oiseaux, appartenant à cinq espèces différentes, à savoir : les canaris de posture, les canaris de couleur, les oiseaux exotiques à bec droit, les oiseaux exotiques à bec crochu (comme les perroquet) et les oiseaux dits Européens, comme le fameux chardonneret. «Sur les 875 oiseaux d’élevage engagés dans ce Championnat national, 180 ont été primés, car considérés tous comme ayant un niveau mondial», a assuré Benabdallah, en ajoutant que le verdict a été rendu par des juges de renom, comme Liano Michel, Cicero Sylvain, Alain Pierre Martin et Cyrille Jardinier, appartenant à l’Organisation mondiale des juges en ornithologie (OMJ), où à la Commission nationale française des juges (CNFJ).

Selon la même source, «les éleveurs engagés dans cette compétition sont venus des quatre coins de l’Algérie, et ils étaient nettement plus nombreux que l’an dernier», lors de la première exposition nationale des oiseaux d’élevage. Outre le partage de cette passion, «le principal objectif» de l’AOA reste «la création d’une Fédération algérienne des oiseaux d’élevage», ce qui non seulement lui permettra d’intégrer l’Union internationale de la discipline, mais aussi de participer aux plus grands évènements planétaires. «Les efforts que nous avons fournis commencent à porter leurs fruits, comme en témoignent les 180 oiseaux primés lors de ce Championnat national. Des spécimens de très grande qualité, avec lesquels nous pouvons espérer des succès au plus haut niveau», a encore assuré Benabdallah. L’exposition a été marquée également par la présence de certains vétérinaires, venus en assez grand nombre, car considérant que leur métier a un rapport direct avec cette activité. «Les travaux que je mène actuellement ont pour objectif de développer un traitement pouvant prévenir les oiseaux de certaines maladies contagieuses. Les éleveurs possèdent généralement différents spécimens, et il arrive que certaines maladies se transmettent involontairement des uns aux autres.

Ce qui est dommage», a indiqué à l’APS le docteur Senoune Draria, un vétérinaire du laboratoire Animaxy, présent à l’exposition. «Même s’il est parfait, un oiseau ne peut espérer remporter un concours si les juges ne le voient pas sous sa meilleure forme, d’où l’importance de notre travail», a considéré le Dr Senoune, dont le laboratoire comporte une quinzaine de vétérinaires, spécialisé chacun dans une espèce animalière différente.