Le nouvel Espace d’art contemporain, à El Achour-Alger, accueille l’artiste Malek Salah pour son exposition Strates dont le vernissage aura lieu le samedi 9 avril, dès 14h.
Le plasticien Malek Salah opère, enfin, un retour sur la scène artistique – après Majnûn Laylâ au Musée d’art moderne et contemporain d’Alger en 2007 et Peintures à Dar El Kenz en 2014 – en proposant la nouvelle production Strates. Un titre générique qui est, selon lui-même, « en soi explicite, car il indique l’intention contenue dans chacune des œuvres qui la composent ». L’artiste explique que « si on choisissait la définition relative à la personnalité : chacun des niveaux, des plans imaginaires qui, accumulés, superposés, sont constitutifs de quelque chose : les strates de la personnalité », on rejoint facilement l’intention qui m’a guidé ». Pour le commissaire de cette exposition, la troisième au nouvel Espace d’art contemporain à El Achour, les œuvres de Malek Salah sont présentées en trois volets : des peintures sur toile, des œuvres sur verre et quelques volumes. Œuvres qui « affirment le changement que l’artiste « semble avoir pris et sont en lien avec une sorte de transformation qui renoue avec ses premières œuvres des années 70 ». D’après les explications fournies par Malek Salah, il y a « deux niveaux concomitants qui sont à la base de cette production : l’un matériel, car il définit les techniques employées dans la superposition de coups de crayon , de craie, ou de pinceaux en plus de l’organisation en deux parties de chacune des peintures présentées.
L’autre, mental, car il présuppose une investigation des différents niveaux intérieurs de la conscience. Les deux sont corrects et peuvent être des moyens pour une bonne lecture de cette exposition ». Il confie aussi que « chaque peinture a une histoire qui lui est propre, qui incorpore ces définitions auxquelles vient s’ajouter la relation que j’établis avec chacune d’elles. Chacune d’elles propose un dialogue ou l’œil du spectateur viendra effleurer la surface produite, mais où le mental ira en profondeur pour en comprendre la structure ». Le choix de cet artiste comme exposant est justifié par le commissaire par le fait qu’il est le « représentant d’une génération qui est à l’origine d’une véritable révolution dans les arts plastiques dans les années 80 ». Cette production se traduit selon son auteur « sur des surfaces produites à l’acrylique par une série de gestes qui va crescendo jusqu’à ce que ce processus s’arrête de lui-même, car il est dans cet instant présent, la solution recherchée.
Elle est totalement abstraite et se rapproche le plus de ce que je recherche à explorer et donner à voir, ou plus précisément à ressentir ». Malek Salah se présente avec une identité faite de subjectivité, du moment présent, de mouvement et de silence.