Écrit par Juba Rachid
La galerie Landon de Biskra accueille, jusqu’au 11 novembre prochain, une exposition collective regroupant plusieurs artistes de divers horizons et styles. Inauguré le 7 octobre passé, l’« Automne artistique»
de la capitale des Zibans, met en valeur des artistes de la ville de Biskra, mais également d’autres régions d’Algérie, dont des anciens élèves des écoles des Beaux-arts, des enseignants et des autodidactes, dans les différentes styles, du figuratif à l’abstrait, en passant par le contemporain, que les habitués de la galerie ont apprécié.
Lors d’une rencontre avec l’artiste Nourreddine Tabarha, responsable de la gestion de la galerie et également l’un des artistes participant à l’exposition, il nous a précisé que «depuis la réouverture de la galerie Landon après sa restauration, nous œuvrons à renouer avec le prestige de ce lieu, qui a accueilli de grands noms tels que le romancier Oscar Wilde, le compositeur Bartók et le grand peintre Etienne Dinet».
Il souligne aussi que «pour parvenir à cet objectif, avec l’ensemble des artistes des Zibans, des étudiants de l’annexe des Beaux-arts de Biskra et l’aide de nombreux citoyens, un programme a été établi afin de faire de ce lieu un carrefour des arts plastiques et de l’art en général» Présent lors de la rencontre avec le gérant de la galerie Landon,
Lamine Sriti, ancien cadre de l’éducation nationale et qui fait partie du gotha intellectuel de Biskra, souligne l’importance des efforts fournis en direction de la population de Biskra pour une redynamisation des activités culturelles, tout en appelant à une véritable démocratisation de l’art dans la région.
Il nous confie, à ce sujet qu’il «pense, qu’il est nécessaire d’impliquer aussi l’université dans cet effort. Certes, je suis conscient qu’il y a une forme de réticence dont j’ignore les causes ou les raisons. Mais, il faut les tarabuster et faire un travail pédagogique dans ce sens. Car à mon modeste avis, un pont avec l’université est synonyme de réussite»
Il est à noter que cette exposition symbolise, en quelque sorte, le calumet de la paix entre les artistes et l’entreprise nationale chargée de la gestion, de la surveillance et du nettoyage de l’illustre édifice, recelant des centaines d’espèces végétales rares. Pour rappel, au mois de septembre passé, un agent de sécurité de ladite entreprise avait interdit l’accès au jardin et donc à la galerie à des jeunes artistes. Ce qui a eu par conséquence une véritable levée de bouclier et une mobilisation des artistes et intellectuels de la région. Il a fallu l’intervention des autorités locales pour que les choses rentrent dans l’ordre et que «l’Automne artistique », comme ont pris l’habitude de l’appeler les artistes de la capitale des Zibans, puisse enfin avoir lieu pour la plus grande joie des amoureux et des habitués des cimaises de la galerie Landon.