– Une croissance en moyenne du PIB hors hydrocarbures, en terme réel, de 6 %.
– Un indice général des prix à la consommation se situant entre 3,5 % et 4,5 %.
– Un taux de chômage, en tendance dégressive, se positionnant à 10 %, après avoir atteint un pic de 30 % en 1999.
– L’espérance de vie a augmenté de 72,5 ans à 76,3 ans en 10 ans.
Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a exposé lundi à Paris les résultats préliminaires des politiques économiques et financières engagées par l’Algérie et appréciées comme support à la promotion des investissements. Intervenant lors d’une conférence-débat, à l’invitation de l’Académie diplomatique internationale (ADI) sur le thème de la « Politique économique et financière de l’Algérie », M. Djoudi a indiqué que les résultats actuels des politiques économiques de l’Algérie se traduisent par une croissance en moyenne du PIB hors hydrocarbures, en terme réel, de 6 %, supporté par la dynamique des activités des secteurs du BTP, des services et de l’agriculture. Ces résultats, a ajouté le premier argentier du pays, se traduisent aussi par une épargne publique croissante de façon régulière, qui a atteint en 2011 40 % du PIB et une dette publique contenue dans « un périmètre de soutenabilité », soulignant que son encours, par rapport au PIB, se situe à 8 %. Le ministre a expliqué aussi que les politiques économiques engagées par l’Algérie, se traduisent aussi par une variation de l’indice général des prix à la consommation se situant entre 3,5 % et 4,5 %, une épargne importante et croissante des agents économiques privés, des taux d’intérêt stables, la reconstitution des réserves officielles de change qui couvrent, aujourd’hui, a-t-il dit, plus de trois années d’importation de biens et de services et un taux de chômage, en tendance dégressive, se positionnant à 10 %, après avoir atteint un pic de 30 % en 1999, précisant que la tranche d’âge inférieure à 25 ans, affiche un taux de 21%. « Les programmes investissements publics (PIP) ont donc atteint les objectifs recherchés, entre autres, au plan de la traction de la croissance économique par la demande et au plan de l’inversion de la tendance du chômage », a relevé le ministre des Finances dans ce cadre, indiquant également que le nombre d’emplois salariés a quasiment doublé entre 2000 et 2010, réalisé à 90 % par le secteur économique. Sur un autre plan, et abordant la quantification des résultats de l’action de l’Etat, M. Djoudi a précisé que celle-ci est révélée à travers un taux d’électrification de 98 %, un taux de raccordement de gaz naturel de 46 %, à l’eau potable de 95 % et aux réseaux d’assainissement de 85 %. Les résultats de cette action, a-t-il poursuivi, s’est en outre traduite par une espérance de vie qui a augmenté de 72,5 ans à 76,3 ans en 10 ans, et un taux de scolarisation des enfants de moins de 15 ans de 97 %.
1 million de logements réalisés
Ces résultats s’expriment aussi, a-t-il poursuivi, à travers la livraison de 1 million de logements publics locatifs et de logements aidés et la disponibilité de 1,4 million de places pédagogiques universitaires. « Toutes ces actions ont conforté l’emploi, le revenu des ménages, participé à résorber le déficit en équipement public et apporté des réponses à des demandes sociales », a souligné M. Djoudi. « Toutes les retombées des mesures prises en termes de diversification de l’économie et d’amélioration de sa compétitivité ne peuvent être perceptibles que sur un long terme », a commenté le ministre, soulignant cependant que des indices d’évolution favorable peuvent être, d’ores et déjà, relevés.
Il a ainsi indiqué que la part du secteur privé dans la formation des valeurs ajoutées est sur « une trajectoire ascendante », ajoutant que les comptes de production et d’exploitation par secteur d’activité et par secteur juridique montrent que la part du secteur privé dans la valeur ajoutée globale, hors hydrocarbures, est passée de 75 % en 2000 à 85 % en 2010. Il a relevé aussi que dans le secteur industriel, la domination du secteur privé apparaît dans l’agro-alimentaire, la chimie, les caoutchoucs et plastiques, dans les cuirs et chaussures, de même que dans les textiles et la confection, précisant que la part de la valeur ajoutée, hors hydrocarbures, dans la valeur ajoutée globale est passée de 60 % en 2000 à 65 % en 2010. « Même si nos équilibres internes et externes ont pu être rétablis et confortés tout au long de la décennie 2000-2011, nous demeurons vigilants et lucides concernant notre extrême sensibilité au marché des hydrocarbures, qui constitue une variable exogène », a reconnu M. Djoudi dans ce contexte. Il a alors souligné que les enjeux pour l’économie algérienne sont, l’accélération de l’investissement économique, la diversification des revenus internes et externes, la résorption du chômage des jeunes et plus particulièrement des jeunes diplômés, la modernisation de l’administration, et l’amélioration de la gouvernance. « Il s’agit d’autant de défis à relever en mobilisant toutes nos ressources avec le concours de nos partenaires dans le cadre de partenariats fructueux et mutuellement avantageux », a dit le ministre. Il a tenu à préciser que toutes les réformes engagées ont pour objectif fondamental d’asseoir « une dynamique de croissance à long terme en vue d’une meilleure insertion dans l’économie mondiale », ajoutant que le développement du capital humain constitue « la pierre angulaire » de cette démarche.