Exportations hors hydrocarbures : La liste des produits s’allonge

Exportations hors hydrocarbures : La liste des produits s’allonge

Téléphone et ciment en attendant les minerais de fer et phosphate ainsi que les véhicules. Ce qui va rendre le pays un acteur actif sur le marché des exportations.

La liste des produits exportés en 2017, s’est allongée. En effet, en plus de l’inamovible Deglet Nour, des dérivés du pétrole de Sonatrach, les engrais de l’entreprise mixte Fertial, des médicaments du groupe pharmaceutique Saidal, quelques produits maraîchers et dérivés du lait, sont venus s’ajouter les smartphones du groupe Condor et tout récemment le ciment de Lafarge Holcim Alger-Holcim Algérie.

Et ce n’est qu’un début puisque d’ici la fin de l’année prochaine des voitures issues des usines de montage, du fer et des phosphates seront expédiés non sans inclure d’autres produits issus du secteur de la pharmacie, de l’agroalimentaire et du textile du complexe algéro-turc de Relizane. C’est pour dire que de par la multiplication de la gamme de produits locaux exportés, le pays s’inscrit dans la perspective de devenir peu à peu un acteur actif du marché d’exportation. Et cela est d’autant plus à notre portée dans la mesure où aussi bien les firmes étrangères travaillant en partenariat que les porteurs nationaux de projets industriels visent l’exportation de leur production. Mais toujours est-il, pour ne pas tomber dans le satisfecit, il faut croire que le pays peut mieux faire en la matière car il possède des potentialités énormes en matière d’exportation et du coup, gagner des parts de marché externe plus importantes. C’est d’ailleurs le plus indiqué dans la mesure où selon le dernier rapport de l’Office national des statistiques (ONS), le pays est passé d’un taux de couverture des importations par les exportations de 156,11% à 63,58% sur la période de 2011 à 2016. Une régression importante qui s’explique par la baisse drastique du prix du baril de pétrole depuis juin 2014. A partir de cette donnée, il devient donc urgent que les recettes du pays ne soient plus tributaires uniquement des exportations des hydrocarbures. Et donc pour cela, il faudra booster les exportations hors hydrocarbures. Certes un premier pas vient d’être franchi dans ce sens.En effet c’est le cas de la datte où l’on a enregistré cette année deux fois plus de volume exporté passant ainsi de 5000 tonnes à 10.000 tonnes. Et selon le ministère du Commerce, le montant des expéditions hors hydrocarbure de janvier à octobre s’est élevé à 260 millions de dollars contre 213 millions de dollars durant la même période 2016. La recette de cette année en la matière pourrait facilement augmenter pour peu que l’on assiste à une mobilisation générale de toutes les parties concernées pour que les volumes exportés soient au plus vite plus importants.

A commencer par lever tous les blocages et les obstacles bureaucratiques afin d’encourager les opérateurs qui désirent exporter et ceux porteurs de projets industriels qui visent l’exportation. Autrement dit, soustraire tous les facteurs décourageants aux entreprises qui tentent l’expérience de l’export. Au registre des marchés à exploiter, ceux des pays africains semblent les plus appropriés du fait de la position géographique de notre pays. C’est d’ailleurs un atout sur lequel le pays mise le plus afin de diversifier ses exportations hors hydrocarbures. Autre atout dont dispose le pays: l’agriculture et ses primeurs c’està-dire les produits maraîchers précoces, très prisés sur les marchés européens d’autant plus que nos opérateurs auraient tout à gagner dans le sens où les expéditions vers le Vieux Continent sont exonérées de droits de douane et les marchandises peuvent être vendues à des prix élevés.