Les exportations algériennes hors-hydrocarbures vers l’Union Européenne sont estimées à 445,45 millions de dollars durant les neuf mois 2009 contre 954,4 millions dollars durant la période correspondante en 2008, soit une baisse de 53,33 %.
Quatre années après son entrée en vigueur, l’accord d’association Algérie- Union européenne n’a pas eu l’effet escompté, celui de booster les exportations hors-hydrocarbures et d’attirer des investissements directs productifs.
C’est du moins ce qui ressort d’un document de l’Algex sur impact de l’accord d’association sur les exportations algériennes hors-hydrocarbures vers l’UE. Le document souligne que le volume des échanges entre l’Union Européenne (UE) et l’Algérie est de 33 milliards de dollars durant les neuf mois 2009 (16 milliards de dollars d’importations et 17 milliards de dollars d’exportations).
Les exportations algériennes hors-hydrocarbures vers l’Union Européenne sont estimées à 445,45 millions de dollars, durant les neuf mois 2009 contre 954,4 millions dollars durant la période correspondante en 2008, soit une baisse de 53,33 %. Cette baisse, ne concerne pas uniquement la zone UE mais plutôt les exportations globales hors-hydrocarbures de l’Algérie qui ont enregistré une chute de 57 %. Hors-hydrocarbures et par zone géographique, les exportations algériennes montrent, une nette prépondérance de la zone Union Européenne, avec un taux de 56,2 % durant les neuf mois 2009 contre 60,6 % à la même période de l’année 2008.
L’évaluation de l’impact de l’accord d’association fait ressortir que tous les produits agricoles et agricoles transformés qui représentent 4 % du total des exportations hors-hydrocarbures vers l’UE ont enregistré une baisse.
Les exportations de produits agricoles et agricoles transformés ayant bénéficié d’avantages préférentiels (0% de droits de douane avec ou sans limitation de quotas), ont enregistré un taux de 60,5 % du total des exportations agricoles et agricoles transformés dont près de 84,4 % sans limitation de quotas. Concernant les produits admis sous contingents, les données demeurent marginales -et à la baisse- par rapport à 2008.
S’agissant des produits agricoles soumis à un calendrier pour bénéficier du démantèlement, il se trouve que l’exportation s’est relativement déroulée durant les périodes concernées par le démantèlement tarifaire, à savoir: l’oignon et échalotes (2.075.571 dollars), l’abricot (144.876 dollars), le piment 188 dollars), le citron (26.728, 104.664 dollars), l’alfa (217 dollars), les pois (89.034 dollars) les aubergines (1.621 dollars), les oranges (402 dollars), et dans des quantités moindres, les prunes, la pastèque, l’haricot, la carotte, et la tomate.
Pour les produits agricoles transformés, on note l’exportation de 2 produits : les pâtes alimentaires et les contingents sur les 11 inscrits, le couscous. La valeur de ces deux produits représente 3,6 % du total des exportations agricoles transformées bénéficiant d’avantages préférentiels. Les exportations de produits agricoles et agricoles transformés ne bénéficiant pas d’avantages préférentiels ont représenté 39,45 % des exportations agricoles vers l’UE, enregistrant une progression de près de 94 % par rapport à la même période 2008.
L’exportation des produits de la pêche (exemptés de droits de douane à l’importation dans la communauté) évaluée à 5,5 millions de dollars, a représenté une part de 1,23 % du total des exportations algériennes hors-hydrocarbures vers l’UE. Soit une diminution de près de 50 % en valeur par rapport à la même période 2008. Les principaux produits exportés durant cette période sont notamment : Les crevettes, Les escargots, Les poulpes. Les produits industriels (exportés en exonération totale vers l’UE), d’une valeur de 410,3 millions USD, représentent 92 % des exportations vers la CE et ont diminué de 54,7 % par rapport aux neuf mois 2008.
Cette baisse concerne notamment les exportations de solvants et d’ammoniac, qui ont chuté de moitié. S’agissant des produits manufacturés, leur part dans les produits industriels, quoique à la hausse, est minime soit 4,5 % contre 1,6 % durant les neuf mois 2008. Les opérateurs économiques estiment que la faiblesse du volume des exportations algériennes hors-hydrocarbures vers les pays de l’UE est due au fait qu’ils soient confrontés à “des contraintes liées à des conditions techniques et réglementaires d’accès au marché européen des plus restrictives”. Le fait est que le marché européen, en dépit de clauses claires, reste fermé aux produits algériens, contrairement aux produits européens qui bénéficient d’un accès privilégié au marché algérien.
Kezoul L