Les exportations hors hydrocarbures maintiennent la courbe descendante malgré tous les dispositifs mis en place pour promouvoir le produit algérien sur les marchés extérieurs.
Elles ont été de 6,81% de l’ensemble des exportations durant les premiers trois mois de l’année en cours. C’est dire que dans la conjoncture de baisse des recettes hydrocarbures la part des exportations hors hydrocarbures a toutes les peines de s’affirmer avec tout ce que cela, comporte comme déficit, manque à gagner et difficultés de trésorerie. A peine une valeur de 403 millions de dollars enregistrée timidement et un recul de 38,75% par rapport au premier trimestre de l’année dernière déjà, difficile puisque le recul a été sur tout le long de l’année de 37,787 milliards de dollars et, pour l’ensemble des exportations. Pour cette année, le recul est plus important. Il faudra multiplier les 403 millions de dollars enregistrés durant ce premier trimestre par 5 pour prétendre côtoyer le seuil de 2014.
La question posée avec acuités à travers les différents programmes du gouvernement renvoie toujours à la case départ : les opérateurs pointent du doigt les structures en charge de l’export et les pouvoirs publics multiplient les dispositifs et les mesures d’aide et de soutien à l’exportation. Le dernier geste a été d’installer une cellule de suivi des exportations hors hydrocarbures au niveau du Premier ministère. Une structure nouvelle et avec de larges prérogatives qui permette de voir plus clair dans la transmission de l’information inhérente à cette activité et devant répondre judicieusement aux besoins des opérateurs notamment par la levée des contraintes qui subsistent tant au niveau du banques qu’aux niveaux intermédiaires et permettre enfin de mettre « en place une stratégie nationale de promotion des exportations ».
Avec la collaboration de toutes les structures intervenants dans l’export, les idées de voir plus clair et plus loin seraient permises une fois l’état des lieux sera fait et les préoccupations du gouvernement comme des opérateurs concernés identifiées. Les experts avancent déjà des propositions comme l’incitation fiscale, les facilités douanières et la garantie à l’export. Bien entendu, lesquels propositions doivent s’accompagner de rigueur dans le respect des lois contre la fraude et l’évasion fiscale. En février dernier, le Dg des douanes faisait état de 440 cas d’infraction au change détecté par les services, ils représentent en valeur prés de 14 milliards de dinars.