Le Premier ministre a affirmé que l’Algérie possède d’importants moyens et restera une force énergétique, ajoutant que « nous sommes capables de réaliser le développement économique à condition d’intensifier les efforts ». Les prévisions du FMI sur l’économie algérienne pour 2014 et 2015 sont d’ailleurs rassurantes.
Le Premier ministre a affirmé que l’Algérie possède d’importants moyens et restera une force énergétique, ajoutant que « nous sommes capables de réaliser le développement économique à condition d’intensifier les efforts ». Les prévisions du FMI sur l’économie algérienne pour 2014 et 2015 sont d’ailleurs rassurantes.
C’est ainsi qu’il prévoit une augmentation de 4,3% du PIB en 2014 et de 4,1% en 2015. Autrement dit, la croissance économique de l’Algérie s’améliore sensiblement selon le Fonds qui préconise cependant une plus grande diversification de l’économie algérienne.
Pour ce faire, le Premier ministre qui a déjà, en 2014, établi des priorités affichant des politiques économiques diversifiées a annoncé l’étape de l’après-pétrole et tablé sur l’objectif stratégique d’impulser la croissance hors hydrocarbures. A cela, il a défini des domaines prioritaires en mettant l’accent sur la relance de la base industrielle, notamment la pétrochimie pour donner de la valeur ajoutée aux ressources naturelles en hydrocarbures afin de satisfaire les besoins du marché local et de diversifier les exportations.
Ces domaines de priorité ont été la base des paramètres de la loi de finances 2015 axés sur la construction d’une économie émergente tirée par des politiques de ré-industrialisation, de développement agricole et rural, de valorisation des secteurs articulant la croissance à travers l’intensification des investissements destinés à des secteurs susceptibles d’augmenter la part des recettes hors hydrocarbures, ou encore d’induire une croissance économique plus diversifiée.
L’Algérie procède à d’importants réaménagements d’ordre législatif, fiscal, juridique, ouvrant une nouvelle vision de développement économique, agricole ou industriel, tiré par d’autres ressources financières et basé sur la diversification des activités de production mise sur une nouvelle gouvernance et de nouveaux mécanismes d’exploitation de ses autres ressources hors hydrocarbures n’ayant pas été suffisamment mises en valeur et à bon escient comme véritables atouts à une économie émergente, dans cette conjoncture de reformulation de l’ensemble des rapports internationaux.
Les nouvelles orientations économiques basées sur la promotion de la production nationale dans ses divers segments, la recapitalisation des gros investissements engagés durant plus d’une décennie à tous les niveaux de la vie nationale peuvent constituer la plate forme de la stratégie nationale dans sa nouvelle conception du développement économique.
Autrement dit, il est impératif de réunir les conditions de passage de l’économie nationale vers la phase de l’après-pétrole pour réduire progressivement la dépendance de l’économie nationale vis- à-vis des recettes d’hydrocarbures par l’encouragement, l’accroissement et la diversification des exportations. Il importe de promouvoir le développement d’une agriculture moderne reposant sur l’utilisation rationnelle des ressources en sols et en eau, l’extension de la surface agricole utile ou encore l’introduction de techniques modernes, nécessaires à la rentabilité des rendements à l’hectare.
Les deux réunions au programme du gouvernement avec ses autres partenaires imposent cette nécessité d’impliquer l’ensemble des secteurs et des acteurs nationaux en les mobilisant autour de la nouvelle dynamique nationale de consolidation des bases de la relance de la croissance économique diversifiée et compétitive, moins dépendante des seules recettes des hydrocarbures.
Les facteurs de cette dynamique économique sont opérationnels même face au recul des revenus de l’Etat en raison de la chute des prix du pétrole, doublée des effets actuels de crise financière, du ralentissement de l’économie au niveau mondial en ce sens où le gouvernement a pris les devants en agissant prudemment et avec vigilance.
Promotion de la production et accélération du processus de diversification de l’économie
L’Algérie est capable de réaliser le développement économique à condition d’intensifier les efforts dans l’utilisation appropriée de ses potentialités pour consolider la stabilité macroéconomique et agir sur les facteurs de création de nouvelles ressources financières pour tirer son économie vers le haut, vers plus de développement.
Cette dynamique de la croissance générée par de nombreuses mesures prises en faveur des entreprises et de l’investissement productif visant la construction d’une économie forte, diversifiée, compétitive et créatrice de richesse, confirme la justesse de la stratégie nationale.
Pour preuve, il suffit de s’arrêter à la dernière note de conjoncture du premier semestre révélant que le produit national hors hydrocarbures a dépassé le taux de 7%, un indice significatif permettant de soutenir que la relance de l’économie nationale hors hydrocarbures commence à donner ses fruits. Des paramètres qui concourent à la réunion des facteurs devant permettre l’insertion de l’économie nationale dans l’économie mondiale sachant que l’Algérie prépare son adhésion à l’OMC.
Le pays, qui a procédé à de profondes réformes et à l’adaptation de la législation nationale, procède à la mise en place des leviers d’une politique économique capable de redynamiser les filières de l’industrie, l’électricité, la pétrochimie, la pharmacie, l’électromécanique, l’agroalimentaire, le tourisme, les services, en agissant sur la promotion des nouvelles technologies de l’information, qui sont autant de domaines où notre pays dispose d’un potentiel important et de marchés porteurs, notamment pour les jeunes cadres au niveau des wilayas du pays.
Ce sont toutes ces priorités qui doivent être abordées lors de la tripartite de Biskra ou encore lors de la rencontre entre le gouvernement et les walis pour trouver une approche rationnelle inclusive à la mise en place d’une stratégie basée sur la promotion des régions, la création de pôles spécialisés selon les particularités locales.
Il est question de relance du processus de croissance et surtout d’intégration des jeunes dans le processus de promotion de la production locale et nationale dans les filières dégageant des sources de financement et de création de valeurs ajoutées hors hydrocarbures.
C’est justement dans ce sens que le gouvernement qui mise sur le secteur de l’industrie, l’agriculture, les services pour stimuler et conforter la production locale en se projetant dans une quinzaine de filières stratégiques identifiées et pour lesquelles des efforts supplémentaires doivent être déployés en matière d’investissement, a mis en place les mécanismes de relance économique établis sur le développement de la production nationale pour réduire la facture des importations, stabiliser la balance extérieure et assurer progressivement les moyens de financement de l’économie.
Ce constat est conforté par les propos du ministre de l’Industrie quand il indique que le secteur industriel n’assure que 40% des besoins du marché national et que l’objectif de la relance des filières industrielles en question consiste à couvrir ce déficit et à dégager un excédent pour les exportations.
C’est dire l’importance de la future feuille de route dont les grandes orientations devront émerger des deux réunions figurant dans l’agenda des jours suivants, à savoir la prochaine tripartite dont l’axe majeur des travaux pose les fondements de la promotion de la production nationale, et le sommet attendu samedi prochain entre le gouvernement et les walis où devront être balisés les voies et moyens d’impulser le développement local.
Il est donc question de s’appuyer sur la capacité nationale à gérer nos richesses, à optimiser nos potentialités, à développer et à diversifier nos ressources, pour répondre aux exigences nationales, consolider le processus de croissance durable de l’économie nationale, accompagner le développement de l’entreprise et des diverses activités de l’économie nationale déjà établi dans le Pacte national économique et social de croissance qui a pour finalité la promotion du produit national.
Houria Akram