Exportations : ce produit algérien débarque au Bangladesh pour 1,2 million de dollars

Exportations : ce produit algérien débarque au Bangladesh pour 1,2 million de dollars
Exportations Algérie Bangladesh

La diversification des exportations algériennes hors hydrocarbures prend parfois des formes inattendues ! Ce mardi, les abattoirs du groupe privé algérien Bellat ont signé un contrat de 1,2 million de dollars avec un importateur du Bangladesh pour la fourniture de protéines animales.

Dans un contexte où le pays vise la barre ambitieuse des 30 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures d’ici 2030, chaque contrat compte. Et celui-ci, en direction d’un marché asiatique stratégique comme le Bangladesh, illustre une volonté de pénétrer des marchés non traditionnels en s’appuyant sur des filières locales encore trop peu exploitées à l’international.

Exportation de protéines animales algériennes vers le Bangladesh : une opération qui ouvre l’appétit du secteur agroalimentaire

Le contrat en question a été signé entre l’entreprise algérienne Madhbahat El-Ikhwa Bellat (Abattoirs des Frères Bellat) et la société bangladaise Ashta. En présence du ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig. D’un montant de 1,2 million de dollars, il porte sur l’exportation de protéines animales vers la République populaire du Bangladesh.

En effet, la cérémonie officielle, tenue ce mardi, a réuni les représentants des deux parties. Lakhdar Blat, gestionnaire général du groupe algérien, et Musharraf Hussain, PDG de la société importatrice bangladaise.

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En outre, si cette opération n’est pas la première du genre pour Bellat, elle s’inscrit dans une dynamique croissante. Le groupe a déjà réalisé 2,5 millions de dollars d’exportations ces trois dernières années. Avec ce nouveau contrat, l’objectif est de porter ce chiffre à 3,5 millions de dollars par an.

Un signal fort pour les ambitions algériennes hors hydrocarbures

Au-delà du seul secteur agroalimentaire, cette signature reflète une trajectoire plus large engagée par l’État algérien. Le Directeur de la coopération extérieure à la Chambre algérienne du commerce et de l’industrie, Kamel Khafache, rappelle que les exportations hors hydrocarbures algériennes plafonnaient autour de 2 milliards de dollars depuis plusieurs années.

Mais grâce à une stratégie nationale de promotion des exportations. Accompagnée de mesures incitatives pour les opérateurs économiques. Ce chiffre a grimpé à près de 7 milliards de dollars récemment. Le cap fixé à l’horizon 2030 ? Atteindre 30 milliards de dollars.

Ainsi, le Conseil du renouveau économique algérien affirme croire à la faisabilité de cet objectif. Son membre, Abdelraouf Bouhabila, estime que le pays « est prêt à relever le défi majeur » que représente cette transition économique.

Vers une nouvelle carte des exportations algériennes ?

Le cas du Bangladesh, marché peu exploré par l’Algérie, met en lumière une possible redéfinition de la carte commerciale du pays. Plutôt que de se cantonner aux partenaires historiques ou géographiquement proches. Les entreprises algériennes s’aventurent désormais sur des marchés plus lointains. Souvent plus dynamiques et à fort potentiel démographique.

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Ce mouvement implique :

  • La valorisation de filières agroalimentaires locales (viandes, dattes, produits transformés).
  • Une mise aux normes internationales des productions destinées à l’export.
  • Une adaptation logistique et administrative à des marchés exigeants et éloignés.
  • Un accompagnement institutionnel renforcé par le ministère du Commerce extérieur.

En somme, la signature de ce contrat avec le Bangladesh n’est qu’un maillon d’une chaîne que l’Algérie s’efforce de construire hors de la sphère pétrolière. À la fois symbolique et pragmatique, ce type d’exportation montre que l’économie nationale peut s’appuyer sur d’autres ressources que le sous-sol. Et que, désormais, les protéines animales aussi peuvent nourrir l’ambition économique d’un pays en transition.