Les exportations algériennes hors hydrocarbures peinent toujours à se développer en l’absence d’une réelle stratégie nationale. Les pouvoirs publics se sont fixés l’objectif de dépasser les 2 milliards de dollars en termes d’exportations hors hydrocarbures.
La réalisation de cet objectif n’a toujours pas vu le jour, excepté l’année 2008 où l’Algérie a, pour la première fois, atteint près de deux milliards de dollars.
Depuis, aucune avancée en la matière n’est réalisée. Durant l’année 2010, le seuil fixé par les pouvoirs publics en termes d’exportations hors hydrocarbures était loin d’être atteint. L’Algérie a vendu à l’étranger des produits hors hydrocarbures pour un montant de 1,52 milliard de dollars (pour un volume de 3,43 millions de tonnes de marchandises). Au cours des quatre premiers mois de l’année 2011, le montant de nos exportations hors hydrocarbures s’est élevé à plus de 616 millions de dollars (1,18 million de tonnes), selon un document du Centre national de l’informatique et des statistiques (Cnis) dont une copie a été fournie à la Tribune.
Le développement de cette filière a, à maintes reprises, été sujet à débats et donné lieu à des rencontres nationales et régionales, où l’occasion a été donnée aux professionnels et aux différents acteurs économiques de soulever les contraintes empêchant le développement des exportations et par ricochet apporter leur pierre pour la mise en œuvre d’une stratégie nationale permettant l’impulsion d’une nouvelle dynamique, la fluidification du circuit des exportations hors hydrocarbures et l’augmentation du niveau des recettes provenant des ventes algériennes hors hydrocarbures. L’absence d’une volonté politique clairement affichée, de moyens juridiques, d’une stratégie de développement des exportations hors hydrocarbures centrée sur l’action des hommes au niveau de tous les maillons de la chaîne d’exportation, sont autant de défaillances qui constituent la pierre d’achoppement pour le développement de ce créneau. A cela s’ajoutent l’inefficience du Fonds national de soutien pour la promotion des exportations et le retard dans l’installation effective du Conseil national consultatif pour la promotion des exportations dont la création remonte, pourtant, à 2004. La carence en termes de nombre d’exportateurs (moins de 900) a également contribué au ralentissement du mouvement d’exportations. De ce fait il est urgent,suggèrent différents experts économiques, de disposer d’un environnement juridique et réglementaire et d’un dispositif institutionnel d’appui aux exportations hors hydrocarbures efficace et en adéquation avec les évolutions du contexte économique mondial (accord avec l’Union Européenne, adhésion à l’OMC, etc.).
B. A.
Prés de 4000 tonnes de Deglet Nour exportées, de janvier à avril 2011
L’Algérie a exporté, durant les quatre premiers mois de l’année 2011, plus de 5824 tonnes des dattes pour un montant de prés de 07 millions de dollars, relève le Centre national de l’informatique et des statistiques (CNIS) relevant des douanes algériennes. Les exportations de dattes fraîches ont atteint un volume de plus de 4464 tonnes (6,5 millions de dollars) dont 4000 tonnes (6 millions de dollars) en «Deglet Nour». Les exportations algériennes en dattes sèches ont été estimées à 400 000 dollars (1360 tonnes). A titre d’information, l’Algérie envisage d’exporter d’ici à 2014 plus de 50 000 tonnes de dattes au lieu des 12 000 tonnes, actuellement. Deuxième producteur mondial de dattes, l’Algérie n’est pourtant que le 28e exportateur mondial.
B. A.