Avec 144 entreprises, potentiellement exportatrices de produits agricoles frais, notamment des fruits et légumes, l’Algérie n’est pas encore entrée, de plein fouet, dans le cycle des exportations hors hydrocarbures, sachant que seulement 1,2 milliard dollars de recettes sont enregistrés alors que les opportunités de pénétrer le marché européen sont importantes, tant la proximité de l’Union européenne est un stimulant pour nos exportateurs de produits agroalimentaires.
Les produits agricoles biologiques algériens qui sont de bonne qualité et bien prisés par les consommateurs de certains pays européens, tels que la France, l’Allemagne et l’Italie, peuvent investir cet espace euro-méditerranéen favorable aux produits du terroir.
C’est ce que nous a déclaré un futur exportateur, M. A. Mezi, de produits agricoles frais, principalement des oranges et des dattes deglet nour précisant que « avec une ferme détermination et un sérieux à toute épreuve, il nous est possible de faire connaître nos produits sur la place européenne, notamment auprès des supermarchés en négociant directement avec les responsables des grandes surfaces, sans oublier les autres commerçants d’origine maghrébine désireux se lancer dans la commercialisation des oranges et des dattes et bien d’autres produits agricoles biologiques ».
Cet exportateur ne laisse rien au hasard dans la mesure où il prévoit tout le processus de la fonction d’exportation, à savoir la collecte des produits agricoles à exporter en prenant en considération le fait qu’ils sont périssables, donc à acheminer rapidement sans retard et suivant les normes en vigueur. Aussi, il devient impérieux d’accomplir à temps les formalités administratives et douanières en respectant la chaîne transport et les contraintes de la logistique.
Les dattes ont rapporté au pays plus de 20 millions dollars en termes d’exportation, mais avec la multiplication des exportateurs de ce produit biologique aux vertus nutritives importantes en calories et en vitamines, et cela est scientifiquement prouvé, les volumes de commercialisation sur le marché extérieur peuvent augmenter.
En Algérie, la datte deglet nour de qualité supérieure coûte 500 DA le kilogramme, alors que sur le marché européen, ce fruit exotique algérien considéré comme le meilleur et le plus compétitif sur le marché mondial est vendu à plus de 5 euros le kilogramme.
Parfois, les consommateurs de certains pays européens, à titre d’exemple on peut citer les Italiens, sont frustrés par la qualité des dattes achetés dans les supermarchés, en raison de leur mauvaise qualité. Mais le label indique que le pays d’origine n’est pas l’Algérie, l’emballage précisant que le produit deglet nour ’ provient de Tunisie.
Un producteur algérien de dattes de la région de Tolga estime que deglet nour est un produit qui peut percer sur le plan commercial dans certains marchés du Benelux (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg) en ce sens que des importateurs hollandais de dattes ont déjà pris contact pour d’éventuels livraisons directes de dattes.
Aujourd’hui, la prospection et la connaissance parfaite des besoins du marché européen sont primordiales pour trouver des clients potentiels et réguliers. Car, l’essentiel consiste à tisser un réseau de clients et de partenaires aussi large que porteur afin de placer, d’une manière régulière les produits agricoles du terroir, très concurrentiels.
« Il s’agit d’ouvrir des bureaux ou des comptoirs à l’étranger pour la commercialisation de nos produits agricoles, sachant que des pays favorisent ce genre implantation de produits agricoles biologiques, de plus en plus sollicités par les consommateurs occidentaux », ajoute Mezi.
Amar Aouimer
