L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) va réduire ses livraisons à la mi-février, dans la perspective d’une demande qui va en décroissance dans l’hémisphère nord. Cette organisation, qui pompe environ 40% du pétrole du monde, réduira ses livraisons de 90 000 barils par jour, soit l’équivalent de 0,4%, dans la foulée d’un hiver agonisant.
La production de l’Opep à compter du 15 février prochain s’établira ainsi à 23,72 millions de barils/jour, contre une production de 23,81 millions de barils/jour actuellement. Les chiffres excluent la production de deux des 12 membres de l’Opep, à savoir l’Angola et l’Equateur.
La reprise de la demande mondiale de pétrole intervient généralement vers la fin du premier trimestre de l’année, coïncidant avec la fin de l’hiver dans l’hémisphère nord. Malgré cette situation peu favorable, le Brent (pétrole de référence européenne) est échangé à près de 108 dollars le baril à Londres, alors qu’il avait chuté de 6% durant l’année dernière.
Pourtant, le niveau des expéditions de brut est supérieur de 270.000 barils par jour que l’an dernier, où la demande mondiale était plus faible, lit-on dans les rapports de certains traders activant sur les marchés du pétrole. Les exportations du Moyen-Orient vont diminuer de 1% pour s’établir à 17,28 millions de barils par jour dès la mi-février, contre un volume de 17,46 millions de barils/jour expédié actuellement, prévoient les traders.
Ces chiffres comprennent les livraisons des deux pays non-Opep de la région, Oman et le Yémen en l’occurrence. Le Brut stocké à bord des pétroliers va baisser également de 2,8% pour s’établir à 472,93 millions de barils, dans la perspective de la baisse des exportations des membres de l’Opep, si l’on se réfère encore aux rapports hebdomadaires prévisionnels de certains traders.
Ali. B.M.
