En vue d’introduire l’huile d’olive algérienne sur le marché mondial et la faire connaitre l’Ambassade d’Algérie en République Populaire de Chine met à la disposition des exportateurs potentiels de l’huile d’olive, une liste de points de vente et d’exposition du produit en Chine.
Une initiative louable, afin d’encourager l’exploitation oléicole et concurrencer les autres producteurs méditerranéens. Soulignant la nécessité d’accorder plus d’intérêt à ce vaste marché d’un milliard 345 millions de consommateurs que représente l’empire du milieu , notre Ambassade invite les entreprises algériennes « à pénétrer ce marché et à tirer profit de l’énorme potentiel de développement qu’il offre », notamment à travers le segment alimentaire qui recèle de véritables opportunités.
Introduite récemment en Chine par les principaux producteurs de la région méditerranéenne, l’huile d’olive connaît une commercialisation et une consommation de plus en plus importantes. Dans ce sens, notre Ambassade invite les opérateurs algériens à accorder plus d’intérêt à ce marché en pleine expansion et marque sa disponibilité pour soutenir toute initiative dans ce sens. Des statistiques douanières indiquent, en effet, que l’huile d’olive importée par la Chine provient essentiellement d’Espagne, d’Italie ou de Grèce qui représenteraient, respectivement 40%, 30% et 20% du volume total des importations du pays. Totalisant 392 tonnes en 2001, les importations chinoises d’huiles d’olives sont passées à 4500 tonnes en 2005. Celles-ci auraient augmenté de 70% par an, en moyenne, ces dernières années.
Des exemples qui devraient donner matière à réflexion à la filière oléicole algérienne qui gagnerait à faire connaître son produit à travers une participation aux salons spécialisés consacrés, en Chine à l’huile d’olive et ce, pour tirer avantage des opportunités de pénétration du marché qui s’y présentent. L’Algérie qui se situe désormais à la cinquième place parmi les producteurs méditerranéens et qui dispose d’atouts indéniables, devra néanmoins relever un certain nombre de défis, tels que la croissance de sa production et de ses capacités de transformation et de conditionnement, l’amélioration de la qualité de son huile par l’instauration d’un label, une organisation professionnelle de la filière oléicole et une amélioration de son organisation à l’exportation. Il est à noter que les autorités algériennes ambitionnent de porter à 500.000 hectares d’ici 2014 la surface consacrée à la culture de l’olivier.
Wassila Benhamed