Exportation de certains produits alimentaires : Tebboune ferme les « vannes »

Exportation de certains produits alimentaires : Tebboune ferme les « vannes »

C’est une décision inattendue que vient de prendre Tebboune. Présidant, ce dimanche 13 mars, une réunion du conseil des ministres, le chef de l’État vient d’interdire l’exportation de plusieurs produits alimentaires.

Lors de la réunion du conseil des ministres de ce dimanche, le président Tebboune a ordonné l’interdiction d’exportation de tout produit importé par l’État (subventionné), tels que le sucre, les pâtes, les dérivés du blé et l’huile de table.

« Le président de la république a ordonné l’interdiction de l’exportation de tous les produits de consommation que l’Algérie importe, tels que le sucre, les pâtes, l’huile, la semoule et tous les dérivés du blé », lit-on dans le communiqué sanctionnant la réunion.

Tebboune veut criminaliser l’exportation de certains produits alimentaires

Outre l’interdiction de l’exportation des produits alimentaires cités ci-dessus, le chef de l’État veut criminaliser cette dernière qui, selon lui, est un « acte de sabotage de l’économie ».

Pour cela, le président Tebboune a chargé le ministre de la Justice Abderrachid Tebbi d’élaborer un projet de loi criminalisant l’exportation des matières non produites en Algérien, en le considérant comme un acte de « sabotage » de l’économie algérienne.

Par ailleurs, le chef de l’État a également ordonné la poursuite de l’interdiction « stricte » de l’importation des viandes congelées. Dans le même, sillage, il a aussi insisté sur l’encouragement de la consommation de viandes locales.

Une stratégie pour faire face aux pénuries ?

Dans le communiqué du conseil des ministres, les raisons de cette interdiction n’ont pas été évoquées, mais tout porte à croire que cette décision a été prise dans le cadre de la stratégie de lutte contre la flamber des prix alimentaires.

Il convient de noter que tous les produits interdits à l’exportation par Tebboune ont été marqués, ces derniers mois, par des pénuries ainsi que des hausses de prix. La dernière en date concerne la crise de l’huile qui avait mis le département de Kamel Rezig sous le feu des critiques.